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Cailean Forsyth
Cailean Forsyth
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MessageSujet: › money make her smile.   › money make her smile. EmptyVen 28 Déc - 10:30

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    CAILEAN STAZ, FORSYTH
    ◖ Crédits- salvatore-vampire @TUMBLR. ◗
    -------------------------------------------------
    « Ce garçon aux allures de tête à claques insupportable, c’est mon frère. Cailean Staz Forsyth est son nom patronymique. Plutôt original en effet, nos parents ont un certain goût en matière de prénom qu’ils n’ont absolument pas dans les affaires. J’ai pour habitude de le surnommer Cail mais sa petite amie, stupide soit-elle de l’époque l’appelait Lean. Oui pourquoi pas. Parfois, j’entends même ses imbéciles de copain l’appeler Forsyth. Il est le deuxième enfant de la famille, ce qui fait qu’il n’a pas hérité de cet affreux surnom de ‘mini Forsyth’ qui me revient de droit. Hélas. Enfin, on finit par s’y faire. Quant à Cailean, il ne vit qu’avec des filles (notre père étant en prison depuis un certains temps) et le vit plutôt bien depuis près de vingt-trois ans. En effet, Cail’ est né il y a vingt-trois ans de cela, le dix-sept Janvier 1990 dans l’avion privé par lequel notre chère génitrice rentrait avec notre père d’un de ses voyages d’affaire. Une chance qu’un médecin les suivait pour chacun de leur déplacement durant la grossesse. Nous sommes originaires d’Ecosse –nous avons même le plaisir d’avoir ce petit accent écossais, insupportable à souhait- mais notre géniteur est un Londonien typique alors que notre mère est née de la fusion d’une Islandaise et d’un milliardaire russe. Nous vivions donc dans le luxe et la vanité jusqu’au jour où les activités frauduleuses de notre père furent dévoilées. Manque de chance. Nous nous retrouvâmes aussi pauvre Caroline Chenning dans 2 Broke Girls. Depuis, c’est un peu le grand n’importe quoi dans notre famille. Surtout du côté de Cailean qui a arrêté les études et deale secrètement des substances illicites et pose parfois pour des magazines pour le moins non conventionnels pour nous nourrir. Actuellement, Cailean est célibataire, mais j’imagine que ça ne va pas durer. En espérant qu’il ne retourne pas avec cette idiote, vous savez Kodey Meade, celle dont tous les mecs rêvent, allez savoir pourquoi. D’ailleurs je la soupçonne d’être à l’origine d’une vengeance contre Cailean, qui le place directement dans le groupe « Can't breathe ». Je vais me renseigner. » -TULISA FORSYTH
    .
    + QUELLES SONT LA OU LES RAISONS DE VOTRE PRESENCE A ST ANDREWS ? QUE PENSEZ VOUS DE LA VILLE ? , Je vis à Saint Andrews depuis toujours. C’est ma ville de naissance et pour tout avouer, je compte bien y rester. Certes, elle est en décalage avec notre compte en banque dorénavant vide mais je compte bien redorer le blason Forsyth un jour prochain. Je suis attaché au côté dual de cette ville. En effet, elle n’est en apparence qu’une ville regroupant un bon nombre de riche famille jouant en golf pour conclure des contrats à un nombre incroyable de zéros, et de fils et filles de milliardaires venant étudier à l’Université au combien réputée de Saint Andrews, mais il s’avère qu’il se passe en profondeur bien plus de chose qu’en surface. Personne n’est dupe et tout le monde sait que les habitants de Saint Andrews sont rongés par la haine et la rancœur. Qu’ils vous sourient pour mieux vous trahir par la suite. C’est dans l’air du temps et avouons le, nous avons tous quelque chose à reprocher à son prochain.
    + RESSENTEZ VOUS LE BESOIN DE FAIRE SOUFFRIR UNE PERSONNE VOUS AYANT FAIT AU PREALABLE DU MAL ? , Qui ne le ressentirait pas ? Je pense qu’il est normal de vouloir que justice soit faite lorsqu’une personne porte préjudice à une autre. Quant à la manière de le faire, je ne suis absolument pas contre la justice faite par soi-même. Après tout, si les autorités étaient réellement compétentes, nous n’aurions pas besoin de le faire.
    + JUSQU'OU SERIEZ VOUS PRÊT A ALLER POUR OBTENIR VOTRE REVANCHE ? , Tout dépend des causes de la revanche. Si j’avais à agir pour le compte de mes sœurs, je n’hésiterais pas à aller jusqu’au bout. Je n’ai pas peur des répercutions que pourraient avoir de tels actes. Je suis en effet, en quelque sorte prêt à tout pour elles. Cependant, si j’agissais pour mon propre intérêt, je reverrais surement mes actes à la baisse. Je me dois d’être toujours présent pour Ismery et Tulisa et agir égoïstement leur porterait probablement plus préjudice que cela me procurerait de bien.
    + SUSPECTEZ VOUS QUE QUELQU'UN VEUILLE VOUS FAIRE DU MAL ? , Personne ne fait l’unanimité et encore moins moi. Il y a un nombre assez incroyable de personne qui pourrait souhaiter de venger des actes que j’ai pu faire ou des choses que j’ai pu dire. En commençant par Kodey. J’ai fait n’importe quoi avec elle, alors qu’elle ne le méritait pas forcement. Elle peut souhaiter de ce venger mais il faut savoir qu’à ce jeu, je finis toujours par gagner.
    + QUEL EST VOTRE PLUS GRAND REGRET ? , Je ne suis pas quelqu’un qui regrette les choses qu’il a fait. Bien que la partie de jambe en l’air avec Sileas était plus que merveilleuse, j’aurais probablement du m’abstenir. Kodey ne méritait pas cela et ça m’aurait évité bien des problèmes aujourd’hui.
    Cailean est le fils de Maxwell Forsyth, l'un des hommes les plus riches du pays, mais, qui, en une fraction de seconde a vu toute sa fortune s'envoler en raison de ses nombres activités frauduleuses. A la suite de l'incarcération de son père, Cailean, ses soeurs et sa mère se sont retrouvés sans le moindre sous et contraints à vivre dans un mobil home plus que miteux dans un quartier de St Andrews qu'ils méconnaissaient jusqu'à aujourd'hui. Le monde et la réputation de la famille Forsyth s'est donc écroulé le jour des avoeux du géniteur. Et depuis ce jour, Cailean et Tulisa ont une facheuse tendance à faire n'importe quoi, enchainant les déboires et les bétises d'adolescents. Au grand désespoire d'Ismery. Cailean et Tulisa sont en plus d'être frères et soeurs, amis, voir meilleurs amis. Ils ne supportent pas être loins l'un de l'autre et sont très possessifs. Il n'est tombé amoureux qu'une seule et unique fois dans sa vie. Il n'a jamais connu, hormi son histoire avec Kodey, de relation sérieuse. Il déteste sa vie de maintenant, et aimerait plus que tout récupérer son argent et sa popularité. Il a toujours été très inconscient et attiré par les choses illégales, encore plus maintenant qu'il n'a plus un sous. Il a perdue sa meilleure amie, Sileas à cause du frère de cette dernière et espère un jour la revoir. Il a très mal vécu le fait d'être privé en même temps de Sileas et de Kodey qui a rompu avec lui le jour où elle a appris ses infidélités. L'argent est, pour lui, synonyme de pouvoir et de domination. Ceci est donc d'autant plus difficile maintenant qu'il n'en a plus puis qu'il en abusait très souvent en le clamant haut et fort et en se plaçant de ce fait au dessus des autres. Il fume comme un pompier depuis l'âge de quatorze ans. Et encore plus maintenant qu'il n'a plus d'argent. Il s'adonne très souvent à des activités fauduleuses afin de gagner de l'argent. Il a déjà posé nu pour un magazine de charme, sans que ceci ne se sache. Il a beaucoup changé depuis que son père a été mis en prison. Il a arrêté ses études, enchaîne des déboires et a beaucoup de mal à ne pas être insupportable. Il maîtrise l'art de l'ironie et du sarcasme à la perfection. Il ne supporte pas qu'on touche à ses cheveux. Il déteste devoir compter ou se reposer sur les autres. Il a perdu beaucoup d'amis depuis qu'il n'a plus d'argent. Il déteste les films d'horreurs. Il a eut sa première relation sexuelle avec sa voisine et meilleure amie, Sileas, à l'âge de seize ans. Il n'a jamais été voir son père en prison. Il donne très souvent de l'argent à ses soeurs, argent qu'il récolte grâce à ses nombreuses activités frauduleuses. Il a beaucoup de mal à garder son calme. Avant, il rêvait d'être architecte. UC
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    Spoiler:
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Dernière édition par Cailean Forsyth le Dim 24 Mar - 17:52, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: › money make her smile.   › money make her smile. EmptyVen 28 Déc - 10:31

Tonight we are young so let's set the world on fire we can go brighter than the sun, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cailean Forsyth est un garçon pour le moins ordinaire. Il a typiquement l’allure et le compte en banque des jeunes que l’on peu apercevoir à Saint Andrews. Son père possède une partie de la ville, il abuse et profite un peu trop de son argent, est très arrogant et plutôt très populaire. Un classique. La vie dont tout le monde rêve en somme. Si on l’omet le fait que celle-ci finira par s’écrouler quelques années plus tard. Pour l’heure, Cailean vivait à fond sa vie d’insupportable fils de milliardaire. Bien entendu, il ne la vivait pas seul. Le trio indissociable qu’il représentait avec sa plus jeune sœur, Tulisa et sa voisine et meilleure amie, Sileas- qu’il connaissait sous toutes les coutures- faisait des ravages, où que ce soit. Ce soir-là, les trois adolescents se rendirent à une énième soirée, qui s’annonçait, comme toutes les autres, extraordinaire. Tulisa et Sileas chantaient à tue-tête le nouveau tube de leur chanteuse préférée alors que Cailean, une main sur le volant et l’autre tenant une cigarette, jouait les chauffeurs, se délectant des voix ravissantes de ses interlocutrices. Arrivés sur le lieu de la fête, ils furent accueillit comme des rois et s’engouffrèrent dans la foule, ne tardant pas à être complètement imprégnés de l’ambiance, mais aussi de ses nombreuses substances, qu'elles soient licites, ou illicites. Tulisa et Sileas s’adonnaient à un concours afin de déterminer laquelle tenait le mieux l’alcool, alors que Cailean, un joint entre les lèvres, semblait intriguée par la nouvelle recrue. « Waa, c’est qui cette fille là-bas? » demanda-t-il, la voix ralentit par les effets de tous ce qu’il avait fumé et ingurgité. Son interlocutrice à qui il posait la question fronça les sourcils, croyant qu’il n’avait pourtant d’yeux que pour elle. Elle grimaça avant de s’éclipser visiblement déçue. « Crétin ! » Cailean n’eut pas le temps de réagir puisque l’un de ses amis, présent à ses côtés prit la paroleà son tour. « Kodey Meade. C’est la cousine d’Hanna. Elle est carrément sexy ! » Cailean acquiesça. En effet, les jolies filles ne manquaient jamais dans ce genre d’endroit mais il semblait pourtant presque aveuglé par la beauté qu’elle dégageait. Il fit un clin d’œil à son ami avant de se diriger vers la brune, qui parlait sagement avec ses amies. « Cailean Forsyth. » Il tendit la main en sa direction, histoire qu’elle la sert en guise de présentation. Mais la brune, visiblement agacée par les garçons un peu trop lourds qui cherchaient simplement à la mettre dans son lit, arqua un sourcil et afficha un sourire des plus faux. « Cool. » Son sourire retomba aussitôt avant qu’elle ne reprenne sa discussion avec ses amies, qui quant à elles paraissaient surprises du comportement de la brune envers Cailean, l’un des garçons les plus populaire de la ville. Le jeune homme, visiblement surpris et peu habitué à ce genre de rejet de la part d’une fille n’abandonna cependant pas là. Durant toute la soirée, le garçon ne put s’empêcher de tenter qu’elle le remarque, qu’elle lui parle et lui accorde de ne serait-ce qu'un peu d’importance. Sans grand succès. C’était bien la seule jusqu’à aujourd’hui à lui résister. Lorsqu’il retrouva Sileas et Tulisa, le garçon finit par laisser tomber pour ce soir, sans avoir, bien entendu, dit son dernier mot. « Kodey Meade, tu ne pourras me résister bien longtemps, un jour tu seras totalement folle de moi ! » Tous ricanèrent, excepté Kodey qui leva les yeux au ciel, bien qu’on pouvait apercevoir une once de sourire se dessiner sur ses lèvres. « J’ai trouvé ce qu’il me faut pour ce soir, on va chez lui, on se retrouve à la maison. Pas de bêtises, vous deux ! » Tulisa, un large sourire aux lèvres leur montra d’un bref signe de tête un garçon qu’elle venait à peine de rencontrer. Elle embrassa ses deux amis avant de s’éclipser et de s’abandonner aux bras de son bel et nouvel apollon. Sileas et Cailean se retrouvèrent donc tous les deux. La jeune femme, afficha l’un de ses sourires malicieux qui en ferait chavirer plus d’un avant de s’approcher dangereusement de Cailean. Ce dernier entra immédiatement dans son jeu. « Alors Forsyth, on me fait des infidélités ? » Elle parlait bien entendu de Kodey, ce qui eut le don de faire rire le garçon qui s’empressa de lui prendre la main et de l’attirer vers lui. « Jamais Sil’. D’ailleurs, maintenant que Tulisa est partie, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. » Il sourit, faisant un mouvement de sourcils qui voulait en dire long sur ce qu’il attendait d’elle. Il fouilla quelques secondes dans ses poches et en sortit un ravissant sachet, renfermant une fine poudre blanche. Le visage de Sileas s’éclaira alors qu’elle prit les devants et entraina Cailean dans l’une des chambres vides de l’immense maison dans laquelle se déroulait la fête. Elle prit soin de fermer la porte à clé derrière eux. « Alors, Forsyth, par quoi on commence ? » La brune, un brin excitée par la tournure des évènements tourna les talons, pour placer son regard sur l’objet de sa convoitise. Cailean s’était empressé de gagner le large lit qui ornait la pièce, un magazine à la main, son petit sachet posé sur le couvre-lit, il cherchait frénétiquement sa carte de crédit dans l’une de ses trop nombreuses poches. Face à ce spectacle, Sileas ne put s’empêcher de s’esclaffer avant de faire quelques pas en direction de Cailean. « Tiens prend la mienne, j’imagine que je n’en aurais plus besoin ce soir ». Elle lui tendit sa propre carte de crédit. Le visage de Cailean s’illumina alors qu’il cessait ses recherches, attrapant la carte de Sileas, qui devait pour le coup être aussi remplie que la sienne. Pendant que Cailean se préoccupait seulement de l’organisation de leur séance de drogue hebdomadaire, Sileas avait une tout autre idée en tête. Elle fit doucement glisser la fermeture éclaire de sa robe et se retrouva rapidement en sous-vêtements, dans lesquels elle se sentait à l’évidence bien plus à l’aise. C’était une sorte d’habitude pour les deux amis. Ils passaient leur soirée chacun de leur côté, ou bien ensemble à profiter de l’alcool et de leur amis, et lorsque Tulisa s’éclipsait avec un énième garçon qu’elle connaissait ni d’Ève, ni d’Adam, ils se retrouvaient. Il était donc très rare que Sileas et Cailean ne consomment pas leur semblant de relation lors de leur soirée. Cailean jeta un œil à Sileas, et ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Il connaissait chacune des parties du corps de la demoiselle, mais il se languissait toujours autant de ces moments avec elle. « A toi l’honneur Dempsey ». Sileas fit passer la cigarette qu’elle avait entamée entre les doigts de Cailean avant d’ingurgiter rapidement par voie nasale ce qui lui était réservé. Elle ferma les yeux quelques secondes alors que Cailean l’imitait. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le garçon avait jeté le magazine et la carte de crédit plus loin et s’avançait doucement vers elle, un large sourire aux lèvres. Au fur et à mesure des pas qui le menait en sa direction, les vêtements de Cailean se faisaient rares. Il attrapa la brune par la taille et l’entraina rapidement vers ce lit qui avait dû connaître bien des couples durant les nombreuses soirées organisées. Il ne fallut pas longtemps aux deux adolescents pour succomber au plaisir de la chair. Sileas représentait surement pour Cailean, les meilleurs moments qu’il passait, tout domaine confondu. Ils faisaient absolument tout ensemble et ne se fixaient aucune règle, aucune barrière. Après une bonne heure d’ébats non sans le moindre bruit, Sileas et Cailean allumèrent une énième cigarette qu’ils s’échangeaient de temps à autre, entre deux envies subites de baisers langoureux. « Cail’ je peux te poser une question ? » La brune, tortillait le drap de soie entre ses doigts sans parvenir à regarder son interlocuteur. Ce dernier, quant à lui venait d’écraser une énième cigarette dans le cendrier qui avait été judicieusement déposé sur la table de chevet. « Oui tu es la seule avec qui j’ai couché ce soir, et oui tu es toujours un très bon coup Dempsey ! » Visiblement amusé de ses propres mots, Cailean se tourna vers Sileas qu’il attira immédiatement vers lui, déposant ses lèvres au creux de son cou. Des frissons inexplicables parcoururent le corps de Sileas qui ferma les yeux quelques secondes, profitant du moment présent. Mais elle fut rapidement ramenée à la réalité par ses réflexions un peu trop nombreuses à son goût. « C’est bon à savoir » Un léger sourire s’afficha sur ses lèvres tandis qu’elle se laissait doucement corrompre par les gestes d’affection de son ami. Mais, derechef elle se reprit. « Mais ce n’était pas ma question. » Elle avait bien du mal à se concentrer sur ce qu’elle souhaitait dire. « Je demandais si, quand tu tomberas amoureux d’une pauvre fille, on continuerait… » Cailean, qui était pourtant très occupé à explorer le corps de Sileas s’arrêta. Il se redressa et ne put s’empêcher de laisser échapper un léger rire. « Qu’est-ce que tu me fais Sil ? » La jeune femme haussa les épaules, comme si elle ignorait la provenance d’une telle question. Elle baissa les yeux tandis que Cailean allumait une nouvelle cigarette. « Je ne suis pas vraiment le genre à tomber amoureux d’une fille, tu me connais. » finit-il par répondre, tout en coupant ses mots d'inspirations profondes sur le bord de sa cigarette. « On ne sait jamais ce qui peut arriver. » rétorqua Sileas qui, contrairement à d’habitude, avait à l’évidence envie de discuter. « Et bien, moi je sais que ça n’arrivera pas. Et puis, je n’ai aucune envie d’arrêter de coucher avec toi. » Les lèvres de la brune s’élargirent sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Elle se tourna vers Cailean et attrapa la cigarette qu’il avait entre les lèvres. Elle l’écrasa immédiatement dans le cendrier avant de prendre position sur le jeune homme. « Tu ne trouveras pas meilleur coup que moi, c’est certain. Et puis, il est hors de question qu’une pauvre fille me vole la vedette ! » Les deux adolescents échangèrent un regard complice avant de reprendre leurs petites habitudes. Ce qu’ils ignoraient ce soir-là, était que cette conversation pourtant en apparence anodine allait prendre tout son sens, quelques semaines plus tard...

Treasure, that means what you are, honey you're my golden star I know you can make my wish come true If you let me treasure you, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tulisa Forsyth ouvrit à la volée la porte de la chambre de son frère aîné, y pénétra et se jeta sur le gigantesque lit qui ornait la pièce sur lequel Cailean semblait absorbé par la musique qui s’échappait de son casque audio hors de prix. Les yeux fermés, il sentit cependant Tulisa remuer le lit et finit par ouvrit les yeux, à contre coeur. Tulisa attrapa un magazine féminin que Kodey avait probablement laissé par inadvertance ici et le feuilleta nonchalamment. Voyant que rien de l’intéressait, elle examina son téléphone portable et les nombreux messages de ses amies, toutes plus excitées les unes que les autres quant à la soirée de Chandler Daugherty. Un sourire aux lèvres, Tulisa leva les yeux vers son aîné. Ils avaient pour habitude de se rendre à toutes les fêtes ensemble, de s’amuser, de boire un peu trop et de faire tout un tas de bêtises, plus folles les unes que les autres. « Je crois que Prim’ va essayer de te mettre le grappin dessus ce soir à la fête de Chandler, Cail ! » Un léger rire s’échappa des lèvres rosées de la brune alors que Cailean retira son casque, afin de capter les paroles de sa sœur. Il sourit, non peu fière d’attirer l’attention de la belle et plantureuse Primrose Greyson. Tout homme normalement constitué rêverait de partager une partie de jambe en l’air avec la belle blonde. Cependant, il se ressaisit rapidement en repensant au programme qui l’attendait ce soir. « Et bien elle va être déçu d’apprendre que je ne serais pas de la partie. » Cailean remit alors son casque avant de fermer à nouveau les yeux. Mais Tulisa, visiblement contrariée, n’était pas décidée à s’en arrêter là. Elle fronça les sourcils, croisa les bras et afficha une moue boudeuse dont elle seule avait le secret. Cailean et Tulisa passaient la plupart de leur temps ensemble et elle était curieuse de savoir qui lui volait la vedette. Elle lui retira immédiatement son casque et l’interrogea du regard. « Et qui est-ce qui me vole mon frangin, habituellement présent à toutes les soirées possibles et imaginables ? » Le plus naturellement possible, Cailean répondit à sa sœur. « Ca fait six mois que je suis avec Kodey aujourd’hui ». Tulisa fronça derechef les sourcils. Elle détestait particulièrement Kodey pour la simple et bonne raison qu’elle accaparait un peu trop l’attention de Cailean. Elle connaissait Cailean par cœur. Il n’était absolument pas l’homme d’une seule femme. Il profitait de sa jeunesse et surtout de toutes les filles un peu trop jolies qu’il croisait. Ceci jusqu’au jour où il fit la connaissance de Kodey. Aussi étrange que cela puisse paraitre il avait fini par s’attacher à la jeune femme et en était, même s’il était incapable de l’avouer, tombé amoureux. Une chose que Tulisa avait bien du mal à comprendre. « Et alors ? » Cailean et Tulisa étaient, en plus d’être frère et sœur, de véritable clone. Ils pensaient de la même façon, prônant l’amusement et le libertinage. Ils riaient d’un rien et faisaient tout un tas de bêtises qu’ils ne regrettaient pas le moins du monde. Mais depuis que Cailean et Kodey sortaient ensemble, elle ne reconnaissait plus son propre frère qui avait une fâcheuse tendance à aller à l’encontre de ce qu’il était habituellement. Il sortait toujours autant, mais s’éclipsait en compagnie de Kodey à chaque fois, ils passaient le plus clair de son temps avec elle et ne regardait presque plus les autres filles. Tout ceci éloignait de plus en plus les deux frère et sœur qui avaient de plus en plus de mal à se comprendre. A la réflexion de Tulisa, Cailean arqua les sourcils. « Et alors je sors avec elle et ça fait six mois donc j’ai autre chose à faire que d’aller à la fête de ce pauvre garçon. » Il semblait étonné que sa sœur ne le comprenne pas. Elle qui était une fille, elle savait très bien que la gente féminine était friande des attentions que pouvaient leur fournir les garçons pour les anniversaires. Les symboles de ce genre comptaient particulièrement pour les filles en général, et c’était bien la première fois que Cailean faisait l’effort d’y penser et d’organiser quelque chose. Chose que Tulisa ne comprenait visiblement pas. « Chandler organise les meilleures fêtes de la ville ! Tu l’as toujours dis et tu es toujours venu ! » S’écria Tulisa en haussant quelque peu le ton. Elle attendit que Cailean lui fasse face avant d’ajouter, d’une voix lasse : « Je ne te reconnais plus Cailean depuis que tu sors avec cette … Kodey là. » Elle prit soin de ne pas exposer son vrai jugement quant à Kodey. Cailean, lui, n’avait pas l’air très réceptif quant à ce que sa sœur lui reprochait. Il se leva du lit, le contourna et s’avança vers elle. « Je ferais peut-être un tour si Kodey est motivée. A plus tard. » Cailean embrassa le front de sa sœur avant de quitter sa chambre en attrapant ses clés de voiture. Il laissa donc derrière lui une Tulisa visiblement contrariée face à l’incompréhension de Cailean quant à ce qu’elle lui reprochait. Une vingtaine de minutes plus tard, Cailean se mit en route pour rejoindre Kodey. Il avait absolument tout prévu pour leur anniversaire, leur six mois de relation. C’était un véritable record pour lui. Pour être tout à fait honnête, c’était la première fois qu’il sortait réellement avec une fille plus d’une soirée. Il ne savait pas vraiment ce qui le rattachait autant à Kodey mais il ne pouvait se résoudre à la quitter. Il vivait le moment présent avec elle sans savoir où cette relation allait le mener. Il découvrait et vivait pour la première fois tout un tas de choses qu’il n’aurait jamais pensé vivre avant l’âge de trente ans, quand il serait lasser de changer de fille tous les soirs. Mais elle avait eu un effet tel sur lui qu’il ne pouvait dorénavant s’imaginer avec quelqu’un d’autre. C’était du moins ce qu’il pensait à ce moment précis, sans savoir si cela allait durer. Aux alentours de seize de l’après-midi, Cailean se pointa au domaine familial des Meade et ne tarda pas à frapper à la porte. Ce fut Madame Meade qui lui ouvrit la porte, un ravissant sourire aux lèvres. « Cailean, entre donc, Kodey est à l’étage, tu connais le chemin. » Après un clin d’œil complice de la mère de famille, le jeune homme pénétra dans la demeure avant d’embrasser les joues de la génitrice de Kodey. Il s’entendait étonnement bien avec la famille de la brune, chose plutôt rare pour ainsi dire. Après quelques banalités d’usages, Cailean monta les escaliers quatre à quatre et rejoignit Kodey dans sa chambre, qu’il connaissait dorénavant par cœur. Il ouvrit doucement la porte, découvrant Kodey, dansant telle une enfant sur une chanson de Rita Ora. Il ne put s’empêcher de s’esclaffer face à ce spectacle avant de se décider à rentrer en douce dans la chambre. La belle n’avait pas le moins du monde remarqué sa présence, jusqu’à ce qu’il lui attrape les hanches et l’attire vers lui, l’embrassant délicatement dans le cou. Un ravissant sourire se dessina sur les lèvres de Kodey qui compris aussitôt qu’il s’agissait de Cailean. Elle se retourna avant de s’agripper aux lèvres de celui avec qui elle partageait dorénavant un peu trop. Le baiser devint de plus en plus fougueux, tel qu’il n’avait jamais été pour un simple bonjour. Cailean y mit fin, presque à contre cœur avant de l’interroger. « C’est en quel honneur ce baiser ? » Il sourit, sachant très bien le pourquoi du comment. Kodey, quant à elle, laissa immédiatement retomber son sourire, irritée par cette question. « Ne me dis pas que tu as oublié ? » Leur six mois. Bien sûr qu’il n’avait pas oublié. Il laissa échapper un rire presque moqueur face à la moue boudeuse de son amie. Il passa l’une de ses mains le long de son visage et l’incita à reculer jusqu’à ce qu’elle se retrouve coller contre le mur. Puis sans qu’elle n’aie pu ajouter quoi que ce soit il fourra sa langue dans la bouche de son interlocutrice et reprit la fougue qu’il échangeait avec elle il y a encore quelques secondes. « Joyeux anniversaire. » finit-il par lui susurrer à l’oreille. Le sourire de Kodey revint aussitôt. Il savait définitivement comment lui parler. Elle glissa ses mains le long du torse du jeune homme avant de s’agripper à sa chemise. Son sourire était radieux, elle était heureuse, comme elle ne l’avait jamais été. Cailean, quant à lui se rapprocha derechef des lèvres de Kodey et s’arrêta à quelques millimètres de celles-ci. « Gardons en pour ce soir. » Un sourire malicieux apparut sur le visage du garçon avant qu’il ne recule de quelques pas. « J’étais simplement venu te déposer ça. » Il attrapa un paquet qu’il avait déposé à l’entrée de la chambre de Kodey en arrivant et lui tendit. Avant qu’elle n’ait eu le temps de l’ouvrir il lui déposa un rapide baiser sur la joue et prit le chemin de la sortie. « Je passe te chercher à vingt heures. » Cailean quitta la pièce et Kodey, le souffle court et visiblement intriguée par le contenu du paquet s’empressa de le déballer. Celui-ci renfermait l’une des plus belles robes qu’elle ait vu. Elle savait très bien que le jeune homme avait les moyens d’acheter tout ce qu’il souhaitait grâce à l’argent de sa famille, mais elle était toujours étonnée de voir à quel point il dépensait pour elle. Il aimait tout contrôler. Et choisir les vêtements que Kodey portait en était l’illustration parfaite, mais cela, la brune, surement aveuglée par ce qu’elle ressentait pour le garçon, ne le voyait pas réellement. Elle plaqua la robe sur sa poitrine, observant son reflet dans le miroir, un ravissant sourire aux lèvres. De son côté, Cailean sortait tout juste du pressing, ayant récupéré l’un de ses costards Hermès hors de prix. Il ne tarda pas à rejoindre son domicile pour achever sa préparation et à vingt-heure tapante –pourtant très peu ponctuel- le jeune homme attendait Kodey devant sa porte, munit de son plus beau costard. La brune ouvrit la porte et son sourire s’élargit à la vue de celui qu’elle attendait. Cailean en fit de même lorsqu’il la découvrit, habillée de la longue et magnifique robe qu’il lui avait offerte un peu plus tôt dans la journée. Il était littéralement subjugué par sa beauté, tant qu’il marqua une pause avant de faire un pas en sa direction. D’une douce caresse il frôla la joue de la jeune femme avant de déposer ses lèvres contre les siennes. « Tu es magnifique. » La brune se mordit la lèvre inférieure. Elle buvait les paroles de Cailean et celui-ci l’avait bien compris. C’était un beau parleur, et cela depuis toujours, mais pour la première fois, il pensait la quasi totalité de ses paroles. Aussi étrange que cela puisse paraître. Les deux adolescents, après avoir échangé quelques baisers passionnés, se rendirent dans l’une des voitures de luxe qu’avait emprunté Cailean à son père spécialement pour l’occasion. Cailean avait absolument tout prévu. La voiture de luxe, le restaurant hors de prix, les attentions à répétitions et des cadeaux incroyablement chers. Kodey semblait conquise. Les deux adolescents finirent leur repas et s’éclipsèrent après que Cailean ait payé une petite fortune. Kodey invita son interlocuteur chez elle et c’est ici qu’ils terminèrent la soirée. En effet, une fois qu’il se retrouvèrent seuls dans la chambre de la belle, plus rien de comptait. Pas même la soirée à laquelle Cailean avait dit à Tulisa qu’il passerait. Kodey en avait décidé tout autrement. Le remercier pour cette soirée mémorable, pour leur six mois de relation, lui paraissait en effet bien plus intéressant que de le voir faire absolument n’importe quoi en compagnie de Tulisa, qu’elle n’appréciait en retour pas vraiment. Leurs vêtements s’éparpillèrent rapidement sur le sol et Kodey et Cailean finirent par s’abandonner dans les bras l’un de l’autre. « Kodey ? » Une demie heure plus tard, enveloppé dans les draps de soies, Cailean caressait doucement les cheveux de la brune, qui, un sourire aux lèvres faisait doucement glisser ses doits le long du torse du garçon. Elle leva les yeux vers lui et l’interrogea du regard. « Je t’aime. » Le visage de Kodey s’illumina. C’était la première fois qu’elle entendait de tels mots sortir de la bouche de Cailean. « Je t’aime aussi Cailean ». Les deux jeunes s’embrassèrent aussitôt tendrement. Tout allait incroyablement bien entre eux. Leur amour était au beau fixe et ce, malgré tous leurs déboires amoureux précédents. Ils avaient finis par se trouver et étaient terriblement amoureux l’un de l’autre. Devenant des personnes fidèles et respectables, ils vivaient un amour parfait qu’ils croyaient éternel, ce sur quoi ils se trompaient lourdement.


Dernière édition par Cailean Forsyth le Ven 29 Mar - 10:00, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: › money make her smile.   › money make her smile. EmptyVen 28 Déc - 10:31

My pride, my ego, my need and my selfish ways 'cause the good strong woman like you to walk out my life now I never, never get to clean up the mess I made, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les choses avaient changé, évolué. Elles n’étaient plus les mêmes dorénavant, depuis que, par le plus grand mystère de la vie, Cailean Forsyth était devenu l’homme d’une seule femme, et non des moindres puisqu’il s’agissait de la brune dont tout homme rêverait, Kodey Meade. Oui, Cailean avait changé. Oh cela ne l’empêchait pas de sortir, de fréquenter l’infréquentable et de boire un peu trop. Oh non, mais cela il le faisait dorénavant avec Kodey. Elle avait, en l’espace de quelques mois réussit à prendre la place qui était pourtant jusqu’au jour d’aujourd’hui réservée à Sileas, sa meilleure amie. Bien entendu il lui arrivait toujours de la voir, mais leurs rencontres se faisaient plus rares, du moins elles se faisaient lorsque Kodey n’était pas dans les parages. Une haine que Cailean ne comprenait guère s’était installée entre les deux filles, mais il n’y prenait pas part, s’amusant même de cela. Tout ce qu’il avait réellement en tête ces derniers temps, c’était Kodey. Elle avait réussit à le charmer et à le dompter complètement, chose rare qui l’avait rendu étrangement fidèle et docile. Il pouvait jouer les mauvais garçons en présence de ses amis, mais ça ne trompait personne, Kodey Meade le menait un peu trop à la baguette. Elle pouvait faire de lui ce qu’elle voulait, il était bien trop obnubilé par sa beauté et surtout par l’amour qui lui portait. L’amour peut changer un homme comme on dit. Cailean en est l’illustration même. Cela, Sileas et Tulisa l’avaient bien remarqué. Les deux filles étaient, avant que Kodey ne fasse son apparition, les acolytes officielles du garçon. Ils ne passaient pas une soirée les uns sans les autres, faisaient tout un tas de bêtises et s’en amusaient. Mais encore une fois, les choses avaient changé depuis l’arrivée de Kodey. Cailean passait plus de temps à trouver un nouvel endroit insolite dans lequel il pouvait consommer sa relation avec la belle, plutôt qu’à s’amuser, ou même discuter avec Tulisa et Sileas. Ce matin-là, alors que Cailean était enfermé dans la salle de bain, Tulisa, petite sœur du jeune homme et Sileas discutaient sagement dans la chambre de la jeune Forsyth. « Cail’ n’est pas là ? » demanda nonchalamment Sileas tout en feuillant un magazine sans le moindre intérêt. Tulisa, pourtant passionnée par son téléphone portable leva les yeux vers son amie. « Dans la salle de bain, probablement en train de se préparer pour aller rejoindre sa débile de petite amie. » Les deux filles échangèrent un regard avant de grimacer simultanément. « J’ai bien l’impression que notre trio est bel et bien brisé Tul’. » Sileas était bien trop fière pour l’admettre mais le temps qu’elle passait avec Cailean lui manquait, et pas seulement leurs parties de jambes en l'air. Tulisa haussa les épaules. Elle était à quelques détails près dans le même cas de figure, mais elle savait très bien qu’elle finirait par récupérer son frère quoi qu'il arrive, comme elle l’avait toujours fait. Sileas ne put s’empêcher de lâcher un long et profond soupire, visiblement agacée par la tournure que prenait sa relation avec le jeune homme. Elle eut alors la brillante idée, dans le but de le tester, de le rejoindre dans la salle de bain. « Je vais me chercher un truc à boire, je reviens. » Sileas sauta du lit et s’éloigna de la chambre de Tulisa qui ne lui prêta aucune attention, visiblement captivée par ce que lui racontait Lux Milkovich par message. Sileas, non peu fière de son entreprise se rendit devant la salle de bain, mais avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit, Cailean sorti de la salle de bain, une serviette nouée à la taille. Le garçon ayant l’habitude de voir Sileas chez lui, ne fut pas surpris de la trouver là. Un léger sourire élargit quelque peu ses lèvres alors qu'il s'ébouriffait les cheveux. « Dempsey » lui lança-t-il en guise de bonjour, ne prenant pas la peine de s’arrêter. Il rejoignit immédiatement sa chambre sans que Sileas n’ait eu le temps de réagir. De plus, quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas lui coupa derechef la voix. « Sileas ». Kodey Meade venait de sortir à son tour de la salle de bain, munie elle aussi d’une simple serviette. Elle avait utilisé la même formule que Cailean, mais d’un ton bien différent. Un ton qui traduisait à l’évidence une sorte de défit envers la jeune femme. Sileas soupira, se sentant bouillonner de l’intérieur. Le pas ferme elle rejoignit la chambre de Tulisa, visiblement contrariée. « Je déteste Kodey Meade. » Ce n’était un secret pour personne. Pendant que Sileas ne cessait de geindre quant à Kodey, le couple lui, était loin de toutes ces préoccupations. En entrant dans la chambre du garçon, Kodey ferma aussitôt la porte, s’attendant probablement à une autre visite surprise de Sileas. Elle ne put se contenir plus longtemps et laissa échapper d’entre ses lèvres un rire cristallin. « Je crois que Sileas me déteste ! » Kodey s’amusait de cette situation. Elle avait pourtant au préalable décidé de ne pas entrer dans le jeu de la brune qui s’évertuait à lui vouer une haine inexplicable, mais elle avait fini par se prendre au jeu et à s’amuser de la torturer davantage. Cailean, qui était à la recherche de vêtement à se mettre sembla lui aussi amusé. De toute évidence, il avait choisi son camp. Il haussa les épaules, avant de s’avancer vers Kodey, abandonnant sa recherche. « Ca n’a pas la moindre importance. » Un léger sourire élargit ses lèvres, alors qu’il attrapa Kodey par la taille, l’attirant vers lui. D’un geste doux, il repoussa derrière l’oreille de la jeune femme, une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage, avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Tout allait parfaitement bien entre les deux jeunes. En effet, à la surprise générale, Kodey Meade et Cailean Forsyth étaient au jour d’aujourd’hui toujours ensemble. Cela depuis presque un an. Un an qu’ils vivaient d’amour et d’eau fraiche sans se poser la moindre question. Ceux qui connaissaient ces deux-là étaient des plus étonnés. Alors que les choses n’étaient a priori par gagnées pour Cailean, qui possédait au préalable tout ce que Kodey détestait: un sale gosse de riche insupportablement prétentieux. Mais la persévérance avait fait ses preuves et Cailean avait tellement lutter pour obtenir ce qu’il voulait, qu’il n’avait à l’évidence pas l’intention de s’en séparer de ci-tôt. Oui, il était amoureux, et comme il ne l’avait jamais été. Tout était tout simplement parfait. Peut-être trop parfait pour réellement durer. Mais ce n’est pour l’heure pas la question. Kodey et Cailean, allongé tout deux sur le lit, ne cessaient de succomber au plaisir de la chair. Les lèvres posées au creux du cou de la jeune femme, Cailean descendait progressivement, alors que Kodey, un large sourire aux lèvres profitait du moment présent, fermant les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, ses yeux se posèrent inévitablement sur la table de chevet où était entassée un nombre futilité incroyable, notamment une photo de Tulisa, Sileas et Cailean. La jeune femme fronça les sourcils, se souhaitant à ce moment précis, pas voir ce genre de chose. Elle referma les yeux, mais c’était plus fort qu’elle. Elle les rouvrit et attrapa la photo. Sileas était à son goût un peu trop proche de Cailean. « Sileas c’est juste la meilleure amie de ta sœur non ? » Cailean, pourtant bien occupé, fut surpris de la question de Kodey, tant qu’il s’arrêta. Il se redressa et fit face à la brune. Il avait toujours pris soin de rester très évasif quant à la relation qu’il entretenait avec Sileas. Kodey ignorait à peu près tout, et ce n’était pas plus mal ainsi. Cailean se contenta donc de hocher la tête en guise de réponse. Kodey n’avait bien entendu pas l’air convaincu, mais elle ne rétorqua pas pour autant. Elle se contenta de reposer la photo, face cachée et de reprendre où elle en était avec le jeune homme, un sourire espiègle aux lèvres. Quelques heures plus tard, Kodey et Cailean étaient enfin sortis du lit et s’apprêtaient à faire irruption chez Donna, l’une des amies de Kodey, qui organisait une gigantesque fête en l’honneur de son anniversaire. Alors qu’ils entraient main dans la main dans la demeure de l’heureuse élue, Kodey marqua une pause et se mit en face de Cailean. « Je vais passer un peu de temps avec Donna, on se retrouve tout à l’heure, pas de bêtise ! » Elle afficha un sourire taquin avant de poser délicatement ses lèvres contre les siennes et de s’éclipser. Une fois qu’il l’a perdit de vu, Cailean alla s’installer sur un canapé où il retrouva quelques uns de ses amis. « Oh et bien Cailean sans Kodey, c’est rare ! Comment avez-vous fait pour réussir à vous décoller ? » Un petit malin trouva sa réflexion amusante, tant qu’il s’esclaffa de ses propres paroles. Cailean soupira et leva immédiatement les yeux au ciel avant de se relever. Il se dirigea vers le jardin, tout en allumant habituellement une cigarette. Ces mauvaises habitudes prenaient à l’évidence toujours le dessus. Une fois dehors, le jeune homme inspira longuement sur sa cigarette, oubliant presque qu’il n’était pas seul. « Alors Forsyth, on est pas avec sa moitié ? » Cailean leva les yeux vers la provenance de la voix qu’il ne connaissait que trop bien. Tulisa, sa sœur. Il afficha un sourire avant de faire quelques pas en sa direction. « Alors Forsyth, on a pas trouvé un énième mec pour finir la soirée ? » Cailean et Tulisa aimaient se taquiner, ils passaient d’ailleurs plus de temps à se moquer l’un de l’autre qu’à avoir de réelle conversation. Le garçon inspira sur sa cigarette avant de la tendre naturellement vers sa sœur. Celle-ci l’attrapa. « La soirée de fait que commencer. » Le sourire espiègle de Tulisa lui permettait toujours de trouver chaussure à son pied, du moins le temps d’une soirée. Les deux jeunes s’éloignèrent un peu de la foule, s’engouffrant dans la pénombre. « Tu me manques tu sais… » Sans oser le regarder, Tulisa venait de dire les quelques mots qu’elle rêvait d’exprimer depuis des mois. Cailean, quelque peu surpris tourna les yeux vers sa sœur. « On habite dans la même maison, on se voit tous les jours ». Il sourit avant d’attraper la cigarette que Tulisa monopolisait. Cette dernière secoua la tête, soupirant. « Je ne parle pas de ça. Je veux dire, avant on passait nos soirées ensemble, on s’amusait, on faisait toutes ces choses idiotes… » Derechef, la brune soupira comme si tout ceci n’était que fatalité. Chose que Cailean ne manqua pas de remarquer. Il passa son bras autour des épaules de Tulisa et l’attira vers lui, histoire de lui faire comprendre qu’il serait toujours présent pour elle. « Tu lui manques aussi tu sais ? » Tulisa faisait bien entendu référence à Sileas. Cailean le comprit aussitôt. Il savait pertinemment qu’il s’était considérablement éloigné depuis qu’il était en couple avec Kodey, mais finalement, il ne se contrôlait pas réellement. L’amour le poussait parfois à faire des choses plus ou moins idiotes. Le jeune homme pressa doucement le bras de sa sœur, histoire de la rassurer. « Je ferais des efforts. » Des paroles, toujours des paroles, qu’il n’allait probablement pas tenir mais qui faisaient, sur le moment plaisir à Tulisa. Cette dernière stoppa sa marche et fit face à son aîné. « Tu as changé depuis que tu es avec Meade. L’ancien Cailean me manque et puis, tu mérites réellement mieux que cette fille ! ». En réalité, Tulisa n’avait rien contre Kodey, elle l’a trouvait, à l’époque où elle ne sortait pas avec Cailean, plutôt gentille, mais les choses s’étaient rapidement envenimées. Cailean hocha la tête sans en ajouter plus. Tulisa finit par s’éclipser et le garçon continua ses quelques pas, en compagnie de son irrémédiable cigarette. Alors qu’il s’avançait dans le parking, il fronça les sourcils, la porte de sa voiture hors de prix était ouverte, et on pouvait au loin distinguer la présence d’une personne assise sur le siège passager. Cailean accéléra le pas. « Sileas. » Ce n’était qu’elle. Les battements de son cœur, qui avaient conséquemment accélérés, ralentirent pour retrouver un rythme normal. Il était attaché à sa voiture de luxe presque autant qu’à Tulisa, sa propre soeur, aussi étrange que cela puisse paraître. Et puis, il fallait dire que la sanction de son géniteur s’il venait à se faire voler sa voiture, lui donnait des sueurs froides. Cailean, laissa finalement échapper un long soupire de soulagement avant de s’avancer jusqu’à Sileas. Celle-ci qui avait l’air totalement ailleurs, n’avait pas remarqué la présence de son ami. Elle fredonnait les paroles de la chanson qui s’échappait de l’autoradio, une bouteille à moitié vide de tequila dans une main, une cigarette dans l’autre. « Tu as l’air misérable Dempsey ! » affirma Cailean, un sourire taquin aux lèvres. Il prit place à ses côtés, sur le siège conducteur. Le garçon ne tarda pas à lui prendre la cigarette qu’elle avait entre les doigts. C’est à ce moment qu’elle découvrit réellement la présence de Cailean. Son temps de réaction avait définitivement l’air ralentit. « Oh Cailean ! Tu tombes à merveille, je commençais à me sentir seule ! » Le sourire de Sileas s’élargit, à tel point qu’on pouvait y découvrir la totalité de sa dentition sans défaut. « Pourquoi tu n’es pas avec les autres ? Vous vous êtes disputés avec Tulisa ? » En réalité, en soirée, lorsque Sileas et Tulisa se décollaient, c’était seulement pour s’adonner à des parties de jambes en l’air, chacune de leur côté. Tulisa avait peut-être fait comprendre à Sileas qu’elle avait trouvé ce qu’il lui fallait pour ce soir et la brune s’était retrouvée seule. C’était la seule explication que Cailean trouva à ce moment précis. Et il n’était finalement pas loin de la vérité. « Tulisa a commencé à s’amuser avec un pauvre mec, j’en ai déduis qu’il était temps que je rejoigne le mien… » La voix ralentit par les effets de l’alcool, Sileas marqua une pause, regardant au loin, à travers le pare brise. « Et puis je me suis rappelée que je n’en avais plus. Qu’il était parti avec sa stupide petite amie et qu’il n’en avait plus rien à faire de moi. » Un silence s’installa. Cailean ne savait pas vraiment quoi répondre, à vrai dire il était même un peu gêné, tant qu'il se sentit à ce moment précis, coupable de l’avoir délaissé. Mais Sileas ne tarda pas à rompre le silence en éclatant littéralement de rire. Un rire qui paraissait, quand on la connaissait, totalement faux. « Pathétique hein ! » Elle était totalement ivre et cela tout le monde pouvait le remarquer. Derechef, Cailean ne dit mot, se contentant d’un léger sourire penaud. « Turn up the love, we turnin' up the love !! » En harmonie avec la radio, Sileas ne cessait de chanter, remuant sur son siège au rythme de la musique. Cailean avait à l’évidence l’air d’être le seul à être gêné. Il soupira. « Oh et puis merde ! » Un sourire s’afficha sur ses lèvres et il arracha la bouteille des mains de Sileas après s’être débarrassé de sa cigarette. Il afficha une légère grimace lorsqu’il ingurgita quelques gorgées de la tequila qu’il avait soustraite à Sileas. Après tout, Kodey s’amusait bien avec Donna et ses amies, il n’avait donc pas moindre raison de ne pas faire la même chose de son côté. Amusée, Sileas ria tout en continuant de chanter à tue-tête. Et près de trois quarts d’heure plus tard, Cailean était aussi saoule que Sileas. Retirés du lieu de la fête, Cailean et Sileas s’amusaient pourtant tout autant, presque comme au temps où le garçon ne sortait pas avec Kodey. Ils avaient reculés sur la banquette arrière et se chamaillaient comme des enfants, au son de la musique un peu trop forte. « On dirait que je retrouve le Cailean qui me plait tant ! » lança Sileas, s’essoufflant quelque peu à force de rire. Cailean sourit, fixant Sileas. Cette dernière parue intriguée et se tue. Son sourire s’effaça peu à peu et un silence s’installa. Seule les paroles d’une chanson étrangement calme résonnaient à l’intérieur du véhicule alors qu’une tension s’installait. Sileas s’approcha légèrement de son interlocuteur qui ne tarda pas à en faire autant. Ils étaient proches l’un de l’autre. Cela faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas été si proche de Sileas. Il pouvait sentir son souffle se heurter contre sa peau. Le souffle court, le jeune homme entrouvrit la bouche, cherchant ses mots. Il ne pensait plus. Il ne savait plus très bien ce qu’il voulait dire, ni même ce qu’il était en train de faire, mais il ne pouvait se résoudre à reculer. Comme attiré tel un aimant, Cailean finit par prendre une décision, totalement irréfléchie et assombrie par les méfaits de l’alcool et alla heurter ses lèvres contre celles de Sileas. A partir de là, les choses allèrent si rapidement, qu’il ne pu songer une seule seconde à faire marche arrière. Leurs langues se mélangèrent, leurs souffles ne firent plus qu’un, et leurs vêtements se firent rapidement absents. Cailean était à ce moment précis dépourvu de toute réflexion. Il avait totalement oublié, l’espace d’un instant, Kodey dont il était pourtant amoureux. Non, seul le plaisir charnel comptait à ce moment précis. Seul ce moment ô combien plaisant avec Sileas comptait. Tout ceci lui avait bien trop manqué. Tant qu’ils le firent trois fois de suite. Seulement quelque chose, ou plutôt quelqu’un les ramena tout deux bien assez tôt à la réalité. En effet, quelqu’un cogna doucement sur l’une des vitres embuées de la voiture du jeune homme. « Cailean, c’est Kodey, tu es là dedans ? Pourquoi est-ce que les vitres sont … » Les paroles de Kodey s’accompagnaient simultanément de l’ouverture de la porte. Elle n’eut le temps de terminer sa phrase. Elle resta comme pétrifiée devant la scène qui s’offrait à elle. Cailean et Sileas, à moitié nus sur la banquette arrière de la voiture, l’un sur l’autre. Elle croyait rêver. Cailean, quant à lui, prit sur le fait ne sut que faire, ni quoi dire. Il se contenta d’écarquiller les yeux et de jeter quelques vêtements sur Sileas, histoire de la cacher, ce qui n’avait pour dire, aucun effet. « Espèce de … » La haine qu’elle ressentait à ce moment précis pour Cailean était telle que les mots ne parvinrent à sortir. Elle jeta un regard noir à Sileas et recula, toujours sous le choc de ce qu’elle venait de voir. « Kodey attend, c’est pas ce que tu crois ! » La phrase habituelle, typique, qui était si on l’écoutait, totalement idiote, mais c’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit sur le moment. Cependant, c’était trop tard, Kodey, qui luttait pour ne pas fondre en larme devant lui, détourna les talons et couru aussi vite qu’elle le put. Cailean enfila rapidement son pantalon et se mit à la poursuite de Kodey, oubliant Sileas. « Kodey attend ! Je peux t’expliquer ! » A l’écoute de ses paroles, Kodey s’arrêta. Elle bouillonnait littéralement de rage. La mâchoire serrée, les lèvres pincées elle expira bruyamment avant de se retourner et de faire quelques pas en arrière, afin de faire face à Cailean. « Qu’est-ce que tu veux m’expliquer ? Que tu es accidentellement tombé sur la bouche de cette pétasse et que vos vêtements se sont envolés dans un coup de vent ? » Cailean se sentait réellement stupide. Il ne savait que dire. Il avait tout simplement fait n’importe quoi et il le regrettait déjà. « Non, écoute Kodey, je t’aime, je suis désolée, je … » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. En effet, la main de Kodey vint si violemment heurter sa joue qu’il en fut coupé. « Je ne veux plus jamais te revoir, tu es pitoyable, tu me dégoutes ! » Elle plissa les yeux, laissant entrevoir, aux travers de ses quelques larmes, un regard des plus noirs, avant qu’elle ne détourne à nouveau les talons et ne s’éclipse. Cette fois-ci, Cailean ne la suivit pas. Il resta figé sur place, ne sachant que faire. Elle venait de le quitter, il l’avait bel et bien perdu. Cette fois, c’était trop tard, il avait tout gâché et ne pouvait s’en vouloir qu’à lui même. De plus, tout le monde le regardait. Un nombre incroyable de personnes avaient quitté la demeure pour être aux premières loges du spectacle. Cailean ne remarqua que tardivement leur présence. « Vous avez un problème ? Le spectacle est fini, vous pouvez circuler. » Le garçon soupira avant de rejoindre sa voiture. Sileas était partie. Il était seul face à lui même et à ses erreurs. Il attrapa son tee-shirt qu’il enfila rapidement avant de s’assoir sur la banquette, lieu de sa débauche. Il finit par s’y endormir sans que personne ne le dérange à nouveau. Le lendemain, croyant peut-être que la situation ne pouvait plus empirer, Cailean découvrit sur son téléphone portable un message de Sileas. « Je quitte la ville, on ne se reverra surement pas de si tôt. A bientôt. Sileas. ». Il vivait définitivement la pire des soirées de sa vie. Du moins c’est ce qu’il croyait.

I am in misery there ain’t nobody who can comfort me oh yeah, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les ressorts du lit superposé supérieur lui rentraient dans les côtes. Sensation plus qu’insupportable au réveil, qui avait le mérite de rendre Cailean grincheux dès le saut du lit. Mauvaise chose. Il laissa échapper un bruyant soupire de mécontentement avant de sortir le visage de son oreiller dont les plumes avaient la fâcheuse tendance à s’extirper un peu trop souvent. Aussitôt, il fronça les sourcils, affichant une parfaite grimace. Le soleil l’aveuglait et les rideaux étaient inexistants dans cette pièce depuis qu’ils avaient malencontreusement pris feux alors que le jeune homme rentrait un peu trop éméché d’une soirée, une habituelle cigarette entre les lèvres. Derechef, il grogna, avant d’enfouir son visage dans son oreiller. Il n’avait pas la moindre envie de se lever et un mal de tête des plus insupportables le rongeait littéralement. Cependant, il était bientôt dix-sept heures de l’après-midi et son rendez-vous avec Silvio était dans une heure. Il se résigna et fini par se lever. Non sans mal, il s’extirpa, à moitié nu, de sa chambre minuscule et rejoignit le séjour qui faisait aussi office de cuisine et de chambre à coucher pour Ismery. Il ouvrit le frigo et attrapa une bouteille de scotch, qui avait fini par remplacer l’habituel café qu’il prenait au petit déjeuné. Il se servit dans le seul récipient propre qu’il restait à disposition, un bol et s’installa sur le divan –qui déplié s’avérait être le lit d’Ismery- avec une cigarette. Il attira une vieille tasse sale qui allait faire office de cendrier et commença son « petit déjeuné ». Il pensait être tranquille pendant un moment, mais Tulisa vient malheureusement mettre fin à ce silence pourtant agréable. Elle entra en trombe dans le mobil-home qui leur servait dorénavant de logement et jeta sur la table un sac de course. « Enfin levé ! J’ai acheté deux, trois trucs pour qu’on puisse manger ce soir, et Mme Monaghan m’a fait cadeau de ce super paquet de gâteau ! » Elle avait l’air fière de ses achats. Cailean se contenta d’hausser les épaules, pour tout dire, il n’avait que faire de ce que pouvait bien lui raconter sa sœur, de ses stupides courses en particulier, mais elle n’avait pas l’air de l’avoir encore compris. « Au fait, j’ai eu un job en tant que serveuse au bar de l’autre côté de la rue, je vais pouvoir ramener un peu d’argent, tu as ta part ? » Tulisa se tourna vers son aîné et l’interrogea du regard. Cailean l’ignora, ce qui fut perçu comme une négation par Tulisa. « Cail’ t’abuses ! On doit tous donner sa part pour payer le mobil-home ! Déjà qu’Ismery a dû faire des pieds et des mains pour que ce pervers de gérant nous le fasse au rabais ! » Cailean soupira une énième fois. Il leva les yeux au ciel et prit une gorgée de scotch, sans pour autant daigner s’adresser à sa sœur. « Tu m’exaspères ! » Tulisa tourna les talons, visiblement agacée par le comportement continuellement nonchalant de son frère et quitta les lieux. Avant de partir, elle lui lança cependant quelques mots : « Et tu devrais vraiment songer à arrêter de passer ton temps à boire, ça ne fera pas ramener l’argent de papa, et encore moins Kodey et Sileas ! ». Cailean, comme à son habitude depuis quelque temps préféra ignorer les paroles de Tulisa et termina le contenu de son bol d’une traite. Il alluma une cigarette, enfumant tout le mobil-home et rejoignit la salle de bain où il se contenta de s’ébouriffer les cheveux et d’enfiler un tee-shirt. Sur les coups de dix-huit heures, il rejoignit Silvio dans le coin d’une rue peu fréquentée. Il lui tendit discrètement l’argent qui devait servir à payer sa part pour le mobil-home et Silvio lui déposa en échange, un sachet de cocaïne. Oui, les choses avaient beaucoup changées depuis quelques mois. Cailean Forsyth n’avait plus rien à voir avec ce qu’il était auparavant. L’insupportable mais finalement respectable petit gosse de riche n’était plus. En effet, il y a de cela quelques mois, alors que Kodey l’avait violemment quitté suite à une erreur stupide, et que Sileas s’en était allé sans la moindre explication, les choses avaient pris une tournure des plus tragiques. En effet, c’est en regardant la télévision que Tulisa, Cailean et Ismery découvrirent, un soir pourtant des plus banals, que leur richissime père venait d’être interpellé dans une affaire de détournement de fond. Ils le virent se faire menotter en pleine rue et être emmené de force au poste de police, vociférant qu’il n’avait rien à voir là-dedans. Même ses enfants avaient du mal à le croire innocent. Et sans qu’ils ne s’y attendent réellement, leur mère quitta le foyer avec le peu d’argent qui leur restait et les autorités vinrent saisir la totalité des biens contenus dans la demeure des Forsyth, y compris la demeure elle-même. Ismery, Tulisa et Cailean se retrouvèrent à la rue, sans le moindre repère, sans le moindre pied-à-terre. Sans argent. Ils n’avaient plus rien. Le temps où les Forsyth régnaient en maître sur toute la ville revendiquant leur fortune était révolu et cela, Cailean avait bien du mal à le supporter. Toute sa réputation était basée sur son compte en banque. C’était une erreur puisque dorénavant il n’avait plus rien. Une bonne partie de ses amis l’ignorèrent et il se retrouva rapidement encore plus seul qu’il ne l’était déjà. Il n’avait plus que ses sœurs. C’est ainsi que Cailean s’était retrouvé à vivre dans ce mobil-home miteux avec ses deux sœurs. Il n’avait plus aucun ami et avait pour ainsi dire, mal tourné. La solitude avait une influence à l’évidence néfaste sur lui. Une fois ses petites affaires avec Silvio faites, Cailean ne traina pas et rentra directement au Mobil-Home. Il n’avait plus rien à faire dans le coin et voir toutes ces boutiques dans lesquelles il avait autrefois l’habitude de dépenser son argent le narguer de la sorte, lui donnait la nausée. De retour ‘’chez lui’’, il resta sur la ridicule petite terrasse que lui offrait le cabanon qui lui servait de logement. En effet il prit place sur une chaise grisâtre en plastique accompagné de sa seule amie, une cigarette. Il ferma les yeux quelques secondes, profitant du calme et du soleil qui se reflétait sur son visage. Mais son plaisir fut à nouveau de courte durée, à croire qu’ils s’étaient tous passés le mot aujourd’hui pour le déranger dans ses nombreuses activités. « Salut p’tit frère ! » lança Ismery en se précipitant vers le mobil-home, le pas rapide. Cailean ouvrit les yeux et vit sa grande sœur passer à côté de lui afin de se rendre dans le mobil home. Elle avait l’air pressé, comme à son habitude. Cailean avait fini par arrêter de lui poser des questions sur ses activités extra familiales. En effet, elle mettait toujours un point d’honneur à être vague et floue quant à ce qu’elle faisait de ses journées. Elle ne révélait presque rien et Cailean avait fini par le comprendre, au contraire de Tulisa qui posait toujours un tas de question auxquelles elle n’obtenait la moindre réponse. A peine la blonde était-elle entrée qu’elle sortit aussitôt, un petit sac entre les mains. Cailean fronça les sourcils, mourant d’envie de l’interroger sur son contenu, mais il savait très bien qu’il n’aurait pas la moindre réponse de sa part. Comme toujours. Ismery s’arrêta devant son jeune frère et suivit son regard, baissant les yeux vers son sac. « C’est rien. » se contenta-t-elle de dire comme si elle avait lu dans les pensées du garçon. « J’y vais, ne m’attendez pas ce soir, je rentrerais peut-être demain, ou plus tard, je ne sais pas. » Cailean se contenta de hocher la tête, visiblement habitué à ce genre de mystères. La blonde s’approcha du jeune homme et déposa un baiser maternel sur la joue de ce dernier. « J’ai payé ta part à Tulisa. » Elle lui chuchota ces quelques mots à l’oreille comme s’il s’agissait d’un secret et recula. « A plus tard Cailean. » Elle descendit les deux marches qui reliaient le mobil-home à la terre ferme et jeta un dernier regard à son frère. « Ah et, tu devrais réellement songer à prendre une douche un jour ! » Elle afficha un large sourire espiègle avant de s’éclipser à son tour. A l’évidence personne ne restait dans ce mobil-home miteux à part lui. A croire qu’il l’aimait bien finalement. Cailean soupira. Il s’ennuyait définitivement mais n’avait pas la moindre envie de faire quelque chose. En se retrouvant sans argent, il avait renoncé à toute son ancienne vie et particulièrement à ses études. Il ne pouvait plus payer l’université et n’en avait en réalité plus la moindre envie. De ce fait, il ne savait plus vraiment à quoi rimait sa vie, ni que faire de ses journées. Alors que le garçon était en pleine remise en question de son existence, une petite brune aux allures d’adolescente rebelle s’arrêta devant son mobil-home. « Tu sais, les pauvres savent s’amuser aussi ! » Cailean leva doucement les yeux vers la jeune femme. Il l’avait déjà vu trainer dans le coin, il était d’ailleurs presque sûr qu’elle résidait elle aussi ici. Il l’interrogea du regard, arquant un sourcil. « Ca fait des mois que tu passes tes journées à dormir, boire et fumer sur cette terrasse, je me disais juste que ce n’était pas parce que ces idiots de gosses de riches qui te servaient d’amis te trouvent tout à coup moins intéressant du fait que tu n’as plus un rond -et que ton père a probablement arnaqué une partie des gens de cette ville mais je m’égare- que tu dois te morfondre ici et ne plus avoir la moindre vie sociale. » Cailean était partagé entre l’indifférence, la colère contre cette fille qui se mêlait de ce qui ne la regardait absolument pas et l’intrigue. Oui elle l’intriguait. Elle était la seule depuis des mois à lui accorder de l’importance et il se demandait bien pourquoi. Derechef, il fronça les sourcils avant de prendre une bouffée de sa cigarette. La brune qui s’attendait surement à une réponse de la part du garçon soupira, visiblement déçue. « Je voulais juste dire que les pauvres ne vivent pas comme des reclus chez eux partageant leur temps entre l’alcool et la cigarette, oubliant l’existence d’une douche. On sait s’amuser… » Elle plongea son regard dans celui du jeune homme, attendant un quelconque signe, ce qui n’arriva malheureusement pas. Elle soupira à nouveau. « Oh et puis tant pis, reste donc tel que tu es, seul et misérable. » Elle tourna les talons, visiblement agacée par le comportement de son interlocuteur. « Attends. » La voix de Cailean la figea sur place. Elle ne s’attendait plus vraiment à recevoir une réponse. Elle afficha un large sourire, dos à lui, avant de le faire retomber puis de se retourner. Cailean, quant à lui, écrasa sa cigarette et se leva. Il fit quelques pas en direction de la jeune fille, afin de se retrouver face à elle. « Tout d’abord, je ne suis pas seul et misérable, mes amis ne me trouvent pas moins intéressant et je ne passe pas mes journées à dormir ! Ensuite, tu ne connais absolument rien de ma vie. » Il plissa les yeux, comme s’il cherchait à la défier. Mais pour tout dire, cela n’avait pas le moindre effet sur la jeune femme qui ne put s’empêcher de sourire. « Ca fait quoi, six mois que vous êtes ici ? Je ne t’ai pas vu une seule fois bouger de ce mobil-home, sauf peut-être pour aller voir Silvio, qui est en réalité ta seule fréquentation. Oh bien sûr, il y a tes sœurs, mais elles, elles avancent et vivent leur vie. Toi tu te contentes de vivre dans le passé et de ruminer comme un enfant. C’est un peu pitoyable non ? Et puis, tu sais les pauvres aussi ont accès aux informations. » Son sourire espiègle ne cessait d’orner son visage, ce qui avait tendance à énerver encore plus Cailean. Ce dernier était visiblement agacé par ces propos mais ceux-ci avaient le mérite d’être assez proches de la réalité. C’est d’ailleurs surement pour cette raison que le jeune homme tarda à répondre. Il était partagé entre l’envie de l’incendier et de reconnaître qu’elle n’avait pas tout à fait tord. Il fronça les sourcils avant de laisser échapper un rire. Il opta pour une réponse médiane. « Serais-je un objet de fascination pour toi, pour que tu passes autant de temps à m’espionner ? » Cette fois, c’était à son tour de jouer avec elle. Il s’avança de quelques pas et s’approcha dangereusement du visage de la brune dont il ignorait finalement tout. Mais s’il croyait avoir prit un quelconque dessus sur elle, il se trompait. « En fait j’habite juste derrière et Silvio est un ami. Et disons que j’ai quelque peu pitié de ces nouveaux pauvres qui ne savent pas comment s’y prendre. » Elle pencha légèrement la tête et sourit à nouveau. Cailean ne put s’empêcher de lui rendre ce sourire. Certes, il n’appréciait pas ce qu’elle disait mais il devait se rendre à l’évidence, elle avait raison et il était grand temps pour lui de passer à autre chose. « Qu’est-ce que tu proposes ? » finit-il par dire, reculant quelque peu. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, ne pouvait s’empêcher de savourer sa victoire. « Ce soir, on sort. Tu vas voir ce que s’amuser veut dire ! ». Après un mouvement de sourcils, elle fit quelques pas en arrière afin de rejoindre son mobil-home. « Je n’ai pas dit oui ! » s’écria Cailean, assez fort pour que la jeune femme puisse entendre. Cette dernière ignora ses paroles et cria à son tour : « A ce soir Forsyth ! Et n’oublie pas de prendre une douche ! » Cailean ne put s’empêcher de rire. Il resta statique, durant quelques secondes, se demandant bien qui était cette fille et pourquoi il ne l’avait jamais rencontré auparavant. La réponse à son interrogation était pourtant simple, il ne s’était jamais intéressé aux bonnes personnes. Et oui, auparavant, le compte en banque de ses amis était un critère indissociable d’une potentielle amitié. Ses fréquentations étaient toutes aussi riches que lui et s’amusaient à se moquer de ceux qui n’avaient rien, les traitant de fainéants et autres adjectifs péjoratifs sans le moindre fondement. C’est maintenant qu’il se rendait compte à quel point il avait pu être stupide. Après un léger soupire, le garçon rejoignit son mobil-home où il se prépara. Il serait surement trop fier pour l’admettre, mais la perspective de cette soirée l’excitait. Le fait de retrouver un semblant de vie sociale, avec des personnes qu’il ne connaissait pas, de nouvelles personnes, des gens qui n’allaient pas le juger ou le rejeter comme il l’avait pourtant fait auparavant avec bon nombre de pauvres en quête d’intégration sur le fondement de leur compte en banque. Non, tout ceci était bel et bien terminé et il devait se résoudre à passer à autre chose. Le temps où il claquait son argent comme bon lui semblait était révolu. Une bonne heure plus tard, Cailean était prêt. Après avoir passé un temps fou dans la salle de bain, prenant une douche plus que nécessaire, le garçon s’était habillé, parfumé. Il avait tout à coup une autre allure, physiquement parlant, l’ancien Cailean avait fait son grand retour. A croire qu’il n’avait finalement jamais changé. Il observa son reflet quelques secondes dans le miroir avant d’afficher un léger sourire. Il était fin prêt. Avant de quitter le mobil-home, il prit sous son matelas le peu d’argent qu’il lui restait, un paquet de cigarette et son téléphone portable. Il avait tout ce qu’il lui fallait pour ce soir. « La transformation est impressionnante Forsyth ! » s’écria sa nouvelle amie, qui répondait au doux prénom de Sydney, lorsqu’il la rejoignit. Ils échangèrent un sourire avant de prendre la route dans la voiture de la jeune femme. Elle l’amena dans un premier temps chez l’une de ses amies qui organisait un before. Elle avait l’air de connaître tout le monde. Cailean n’avait absolument jamais vu ces personnes bien qu’elles avaient son âge, ou peut-être qu’il n’y s’y était jamais réellement intéressé. Et pourtant ils étaient tous aussi sympathiques que la jeune femme et bien moins matérialistes et moqueurs que ses anciens amis. Cependant ils maniaient l’art de l’ironie à la perfection, ce qui faisait un point commun avec lui. Le garçon se fondit dans la masse, échangeant avec chacune des personnes présentes. Il ne se sentait absolument pas anachronique dans cette foule. Personne ne lui parlait de sa précédente situation, ça n’avait pas la moindre importance pour eux. Ca n’avait plus la moindre importance pour lui. Aussi étrange que cela puisse paraitre, il se sentait bien, à l’aise avec eux. Bien que n’ayant jamais été un garçon timide, il avait au préalable pensé que l’intégration serait difficile avec ces gens qui étaient si différents de lui. Il se trompait. Tout le monde l’avait accueillit à bras ouverts. Il croisa même Silvio, son dealer avec qui il discuta réellement pour la première fois. C’était un garçon plutôt intéressant qui vendait des substances illicites que dans le but de nourrir sa famille. Près d’une bonne heure plus tard, Cailean assis sur un canapé, discutait avec une charmante asiatique, un verre dans une main, une cigarette dans l’autre. Mais celle qui l’avait emmené ici vint interrompre l’échange afin de rapatrier Cailean. « Forsyth, on va au Lizard avec Silvio et Fiona, tu te joins à nous ? » Le jeune homme acquiesça. C’était la seule boite de nuit de la ville et de ce fait, celle-ci avait une fréquentation très diverse. Tous les jeunes, qu’ils soient riches ou pauvres y venaient pour passer du bon temps, danser et surtout rencontrer de nouvelles personnes. Cailean n’était qu’un piètre danseur, mais, la dose d’alcool, bien qu’il tenait très bien, qu’il avait ingurgité le fit accepter de suite. Il rejoignit donc ses trois compères et ils prirent le chemin de la boite de nuit. Ladite Fiona avait bien du mal à marcher, tant que Silvio et Cailean furent obligés de l’aider. Sydney quant à elle, virevoltait, elle sautait comme une enfant, visiblement excitée à l’idée d’aller danser. Arrivé devant la discothèque, un monde fou attendait à l’entrée. Visiblement, le vigile avait décidé de faire des siennes ce soir. « On dirait bien que tu ne danseras pas ce soir ! » Cailean s’était tourné vers son amie, un sourire navré au visage. Mais il ignorait la détermination et surtout le carnet d’adresse de la jeune femme. « Tu rêves Forsyth, c’est hors de question ! Suivez moi ! » Elle longea toute la file d’attente sous les regards interloqués de ceux qui attendaient visiblement depuis un moment et s’arrêta devant le vigile. « Hey David, on peut rentrer ? Ce sont mes amis ! » Cailean fut étonné devant la scène. Sydney venait d’embrasser la joue du vigile qui d’ordinaire stoïque avait un large sourire aux lèvres. A l’évidence, ils ne connaissaient. Il acquiesça immédiatement. Cailean haussa les épaules, il n’avait jamais eu autant de facilité à rentrer au Lizard. Cependant, alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans la boite de nuit, une voix retint son attention. Il connaissait cette voix qui s’adressait au videur. « Oh toi, le videur, tu fais entrer des arnaqueurs mais pas des gens honnêtes et respectables ? » Ces quelques mots eurent pour effet d’énerver immédiatement le jeune homme qui tourna les talons afin de mettre un visage sur cette voix. Nils McAlister. Il faisait parti auparavant de ses meilleurs amis mais depuis que son père avait été mis en prison, Cailean n’avait eu la moindre nouvelle et visiblement, l’amitié qui les liait jadis était définitivement révolue. Les sourcils de Cailean se froncèrent alors qu’il ne dirigea vers le garçon, qui quant à lui portait un sourire narquois sur le visage. Mais avant qu’il n’ait le temps de faire ou dire quoi que ce soit, Silvio et Sydney l’attrapèrent. « [color=#FFD0BDLaisse tomber Cailean, rentrons ![/color] » Ils tirèrent le garçon vers eux avant de rentrer dans la boite de nuit. Cailean ne résista pas et se calma immédiatement. Il n’en valait vraiment pas la peine. Mais, c’était sans compter sur la détermination de Nils et de ses abrutis d’amis pour énerver Cailean. « Et bien dit donc tu es tombé bien bas Forsyth en sortant avec la pauvresse du coin ! » L’un des acolytes de Nils riait de sa propre blague qui faisait référence à Sydney qui tentait tant bien que mal de le retenir de faire une bêtise. « C’est quoi ton problème toi ? » Cailean avait arraché sa main de celle de la brune et se dirigeait dangereusement vers le groupe de garçons. Le videur, bien trop occupé à calmer un groupe devant ne se rendait pas compte de ce qui était sur le point d’arriver. « Elle est encore pire que ta sœur, qui est pourtant aussi facile que la prostituée du coin. » S’en était trop. La colère de Cailean prit le dessus et il ne pu s’empêcher d’écraser son poing sur le visage de Nils. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait sur lui mais il n’était pas question qu’il s’en prenne à ses sœurs. Ainsi, une bagarre générale se déclencha. Silvio et Sydney s’en mêlèrent à leur tour bien qu’ils ne connaissaient absolument pas la sœur de Cailean. Des insultes fleurirent dans tous les coins alors que des coups et des cris volaient dans toute la rue. David, le videur se décida enfin à intervenir à l’aide de trois autres vigiles qui lui prêtèrent main forte. Ils finirent par parvenir à séparer Nils et Cailean et à mettre un terme définitif à cette bagarre en renvoyant tout le monde chez eux. Mais ce qu’ignorait Cailean à ce moment précis, c’était que la scène avait été vue, et pas par n’importe qui. En effet, Kodey était là, un peu plus loin et avait assisté à toute la scène. « Quel crétin ! » Sur le chemin du retour, la brune remettait un peu d’ordre dans ses cheveux tout en vociférant des insultes à l’encontre de ce Nils. Les quatre amis commentèrent pendant un long moment la bagarre qui venait d’avoir lieu. « En tout cas merci d’être venu me prêter main forte ! » Les trois interlocuteurs de Cailean sourirent en même temps. « Aucun problème, les amis sont fait pour ça. » Un large sourire s’afficha sur le visage de Cailean qui ne s’attendait pas à ce genre de phrase. Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas sentit aussi bien entouré. Au bout de la rue, ils finirent pas se séparer afin que tout le monde rentre chez soit. Cailean regagna rapidement son mobil-home. Tulisa dormait et Ismery avait comme à son habitude découché. Il était donc seul. Le garçon haussa les épaules et sans faire le moindre bruit il s’installa sur la banquette, épuisé de cette soirée. Cependant, il se décida par on ne sait quel élan de faire un peu de rangement dans ce mobil-home envahis. Il commença par sortir la poubelle qui trainait sur le sol depuis quelques jours. Mais alors qu’il jeta dans la bene à ordure le sac, Cailean cru reconnaître quelqu’un au loin. Il plissa les yeux tentant de reconnaître cette personne qui lui semblait familière. « Bonsoir Cailean. » Kodey Meade. Il la reconnu aussitôt. Cette fille dont il avait été complètement amoureux et qu’il avait pourtant tant fait souffrir. Elle était là, devant lui, toujours aussi belle. Le garçon n’en croyait pas ses yeux. Il croyait rêver. Elle lui avait pourtant dit de ne plus jamais lui parler, qu’elle ne souhaitait plus le revoir et encore moins avoir à faire à lui. Et pourtant, elle se tenait là, seule, face à lui à près de quatre heure du matin.


Dernière édition par Cailean Forsyth le Mar 21 Mai - 18:48, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: › money make her smile.   › money make her smile. EmptyVen 28 Déc - 10:31

Ohh baby please let's leave the past behind us, so that we can go where love will find us, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]A l’Est de la ville, dans un petit appartement d’un immeuble ô combien chic, Cailean prenait du bon temps. « Waa » lâcha le jeune homme, le souffle court, alors qu’il reprenait place sur le dos, le corps ruisselant. A ses côtés, Kodey Meade souriait. Elle attira vers elle le drap qui ornait le bas du lit où ils se trouvaient depuis déjà une bonne heure, jusqu’à sa poitrine et s’entoura dudit drap de soie. Elle se tourna doucement vers Cailean, élargissant son sourire, creusant un peu plus ses fossettes qui en faisaient chavirer plus d’un. A son tour, Cailean sourit et approcha de la belle, déposant ses lèvres sur les siennes. « Tout ceci m’avait bien trop manqué. » Le jeune homme, d’une tendre caresse repoussa une mèche de cheveux qui tombait sur le visage de la brune. L’espace de quelques secondes, Kodey resta silencieuse et se perdit dans les yeux de son interlocuteur. Mais elle se reprit immédiatement, sachant pertinemment que ce sentiment, si elle le laissait l’envahir, contribuerait à sa perte et surtout à l’échec de sa revanche. Cailean ne se doutait de rien, bien entendu. Il avait, depuis cette fameuse soirée où Kodey était venue à sa rencontre, un sourire permanant plaqué sur le visage. Il était heureux. Heureux qu’elle lui ait pardonné et heureux de pouvoir retrouver une parcelle de son ancienne vie, qui plus est avec Kodey. Kodey, presque troublée par le comportement si tendre de Cailean, préféra quitter le lit, témoin de leurs ébats. Elle s’avança vers la fenêtre regardant au loin pendant que Cailean, ne relevant absolument pas l’attitude de la brune, se rhabillait. Cela faisait deux semaines qu’il avait, après cette nuit plutôt agitée aux côtés de ses nouveaux amis, retrouvé Kodey. Elle était venue, ce soir-là, un ravissant sourire aux lèvres, à sa rencontre comme si de rien était. Elle paraissait presque amnésique de cette période où Cailean lui avait fait tellement de mal. Il s’en voulait et s’en était toujours voulu, mais elle paraissait avoir tout oublié, et il n’avait pas l’intention de le lui rappeler. Le temps qu’il passait avec elle était bien trop bon pour qu’il ne vienne tout gâcher avec ses erreurs et regrets. Il se contentait donc de profiter du moment présent sans se poser la moindre question. Un jour peut-être elle retrouverait la mémoire et se rappellerait les mots qu’elle avait prononcé. Je ne veux plus jamais te revoir … Cailean s’en souvenait encore. A cette pensée, Cailean en eut des frisons. Il secoua la tête, histoire d’évacuer ses idées noires.Il valait mieux pour lui qu’il ne se préoccupe pas encore de cela, qu’il profite, tout simplement. Il savait qu’un jour où l’autre cette histoire referait surface, et pas de la meilleure façon qu’il soit. De plus, leur relation n’avait rien à voir avec ce qu’elle était auparavant. Ils se contentaient de se retrouver de temps à autre –quasiment tous les jours pour être tout à fait honnête- pour profiter de leur deux corps, s’adonnant au plaisir charnel. Cela avait en quelque sorte refait renaître des sentiments que Cailean avait pourtant fait de son mieux pour enfouir mais face aux yeux de braises de la jeune femme, il ne pouvait décidément pas s’en empêcher. Il n’avait aucune idée de ce qu’en face, Kodey pensait de toute cette situation. Leurs véritables conversations étaient finalement plutôt rares. Cailean finit par se lever, enfilant rapidement ses chaussures et sa veste, comme il le faisait finalement à chaque fois, quelques minutes après la fin de leurs ébats, histoire de n’avoir pas à parler ni à avouer quelque chose qu’il pourrait regretter. Depuis qu’il n’avait plus un sous et surtout depuis qu’il avait retrouvé un minimum le goût à la vie, ses journées bien plus chargées qu’à l’époque où il n’avait comme seul préoccupation, le choix de sa tenue vestimentaire pour la prochaine fête. Alors qu’il se dirigeait vers Kodey, son téléphone se mit à sonner, comme il le faisait à chaque fois. Kodey fronça les sourcils et jeta un regard vers le mobile quelque peu démodé du garçon, afin de découvrir qui était l’auteur de ces appels incessants lorsqu’ils étaient ensemble. Pour la première fois, elle eut le temps de lire le prénom s’affichant sur l’écran, avant que Cailean n’attrape le téléphone. Mais elle n’eut malheureusement pas le temps de poser la moindre question puisque Cailean prit l’appel, embrassa la jeune femme et s’éclipsa rapidement de la chambre. « J’arrive dans cinq minutes, j’ai eu un petit contretemps ». Kodey fronça alors sourcils. Alors comme ça elle n’était qu’un contretemps. Elle eut l’immense envie de le suivre afin de découvrir où il allait mais sa tenue vestimentaire pour le moins réduite l’en empêcha. Elle soupira. Elle croyait pourtant avoir le contrôle de la situation, mais elle n’avait pas dit son dernier mot. De son côté, Cailean s’empressa de rejoindre les ruines de la Cathédral de Saint Andrews où il avait rendez-vous avec Lacey, depuis une bonne vingtaine de minutes. Lorsqu’il aperçut son visage, la demoiselle n’avait pas l’air ravie. Elle avait de plus les yeux rouges et trépignait d’impatience, soupira toutes les dix secondes. Cailean avait l’habitude de ce comportement. Sans plus attendre, il lui tendit la main et lui fournit l’objet de sa convoitise, sa dose de cocaïne pour la semaine. Lacey lui fourra quelques billets dans la poche et s’éclipsa aussitôt. Tel était devenu le quotidien du jeune garçon depuis quelques temps. Il enchaînait les deals illégaux afin de se faire de l’argent. Il avait même créé en quelque sorte son propre business avec Silvio, qui était devenu l’un de ses amis les plus proches. Après cette rapide course, le garçon fit une halte au mobil-home où il retrouva ses deux sœurs, fumant sagement sur la terrasse. « Tiens voilà les deux femmes de ma vie ! » Un sourire élargit les lèvres du jeune homme alors qu’il alla embrasser les joues de ses deux sœurs. Elles s’esclaffèrent légèrement alors que Cailean jeta sur la table une liasse de billets. « Ma part pour le loyer, entre autres ... » Les deux jeunes femmes écarquillèrent les yeux, presque choquées de la somme qui se trouvait devant leurs yeux. Elles n’avaient pas vu autant d’argent depuis que leur père avait été arrêté. « Cailean, mais où est-ce que tu as trouvé autant d’argent ? » questionna Ismery visiblement inquiète de ce que pouvait bien faire son petit frère. Tulisa, quant à elle inspecta les billets, histoire de voir s’il ne s’agissait pas de faux billets, ou même, de billets de Monopoly. Cailean haussa les épaules, il n’était pas question qu’il leur avoue la provenance de cet argent, ni même l’existence de sa petite entreprise avec Silvio comme partenaire, dealer officiel de la ville. « C’est pour tous les loyers que je n’ais pas payé. » C’était une bonne raison qui suffit aux jeunes femmes pour le moment, bien qu’elles se jurèrent de découvrir la provenance de cet argent très prochainement. Cailean, quant à lui entra dans le mobil-home et prit une rapide douche avant de s’éclipser à nouveau. « Je file, à plus tard les filles, pas de bêtises en mon absence ! ». Après un clin d’œil amusé, le garçon attrapa son vélo, devenu son nouveau moyen de locomotion et entreprit le chemin vers l’appartement de Silvio. En arrivant chez son ami, il retrouva cette fameuse brune qu’il affectionnait tant, Sydney. « Forsyth ! Ce soir c’est le grand soir, on va se faire à max de blé » Elle le prit dans ses bras, comme à chaque fois qu’elle le voyait, avant de lui embrasser affectueusement la joue. Le sourire de Cailean s’élargit, il attendait ce soir là avec impatience depuis qu’ils avaient élaboré leur plan. En effet, les trois compères depuis qu’ils avaient fait connaissance, ne se quittaient plus. Unis comme les doigts de la main, ils mettaient en place tout un tas de stratagèmes pour obtenir de l’argent. La connaissance d’une vie de riche et de la plupart des maisons des plus grosses fortunes de la ville, de Cailean, représentait un atout majeur pour le groupe devenu escrocs. La plupart du temps, ils se contentaient de dealer de la drogue aux gosses de riches à des prix exorbitants sans qu’ils ne se rendent compte de la supercherie, mais ce soir là, ils avaient décidé d’aller plus loin. « Je resterais dans la voiture pour faire le guet, gardez vos téléphones avec vous, s’il y a le moindre problème, je vous le ferais savoir. » Sydney et Cailean hochèrent la tête, écoutant attentivement les instructions de Silvio. « Sur les coups d’une heure du matin, vous rentrerez dans la maison. Cailean tu te souviens d’où se trouve le double des clés ? » Cailean hocha la tête. Il connaissait cette maison par cœur, pour la simple et bonne raison qu’elle appartenait à l’un de ses plus proches amis, à l’époque où l’argent coulait encore à flot pour lui. « Les parents ne seront pas là, et j’ai envoyé un mail à cet idiot de Dick pour qu’il se rende à la soirée de Shelly Davis. Vous aurez donc le champ libre. Il vous suffira d’ouvrir leur coffre-fort et de prendre ce qu’il y a à l’intérieur. Tu te souviens de la combinaison Cailean ?» Derechef il acquiesça. Il avait passé tellement de temps chez Dick qu’il connaissait tous les secrets de cette famille. Sur les coups de minuit et demi, le plan s’enclencha et les trois jeunes adultes montèrent dans la voiture de Silvio afin de se rendre chez ce fameux Dick. Mais ce qu’ils ne ignoraient à ce moment là, c’était que quelqu’un avait décidé de découvrir leur plan et d’obtenir des explications, quitte à les prendre sur le fait. Et cette personne se trouvait à quelques mètres d’eux, dans sa voiture, attendant qu’ils agissent, sans que le groupe n’en ait connaissance. Sans faire attention à la voiture qui suivait leur route, le groupe d’amis de rendit chez Dick, tout en expliquant à nouveau toutes les étapes de leur cambriolage ainsi que les derniers conseils en cas d’imprévus. Une fois ceci fait, Cailean, accompagné de la jeune femme sortirent de la voiture et se dirigèrent dans la plus grande discrétion vers la demeure, sous les yeux interloqués de Kodey Meade qui les observait depuis sa voiture à quelques mètres. Une fois que les deux jeunes firent irruption sans le moindre mal dans la maison, Kodey les perdit de vue et sa patience eut rapidement raison d’elle. Elle descendit du véhicule et se dirigea à son tour, doucement vers le logement. Pendant ce temps, Cailean et son acolyte, les bras étirés devant eux, histoire de se repérer dans la pénombre rejoignirent le bureau du père de Dick, où se trouvait le coffre fort de la famille. Celui-ci devait à lui seul renfermer un butin dont la valeur avoisinait le million. « C’est ici, suis moi ! » Cailean attrapa la main de Sydney et l’entraina vers le fond de la pièce. Ils s’accroupirent tous les deux afin d’avoir accès au fameux coffre. Cailean fit le code et le verrou sauta immédiatement. Leurs yeux s’écarquillèrent lorsqu’ils virent leur butin. « Tu crois qu’il y en a pour combien là-dedans ? » Le sourire de la brune était si large que Cailean ne put s’empêcher de l’imiter. « Je ne sais pas, mais beaucoup, passe moi ton bonnet ! » La jeune femme s’exécuta et ils commencèrent à mettre bijoux et autres objets de valeur dans le bonnet de la demoiselle. Pendant ce temps, Silvio, aux aguets, cru voir une ombre passer, celle de Kodey. Il fronça les sourcils, histoire de savoir s’il ne s’agissait pas d’un mirage. Prudent, il préféra tout de même avertir ses compères. Quelqu’un entre dans la maison, sortez ! Cailean sentit son téléphone vibrer. Il y jeta un rapide coup d’œil. « Merde, ils sont déjà rentrés ! » Le visage de Sydney se décomposa alors qu’elle refermait aussitôt le coffre, fourrant son bonnet rempli de leur butin à la hâte dans son petit sac à dos. « On se tire ! » s’écria-t-elle mais il était trop tard. Kodey venait d’allumer la lumière du bureau et croisa les bras, observant les deux jeunes. « Je peux savoir ce que tu es en train de faire Cailean ? » Kodey ignora totalement Sydney qui semblait quelque peu gênée de la situation. Cailean, quant à lui, paru presque soulagé qu’il ne s’agisse que de Kodey. Il pressa le bras de son amie et lui chuchota quelques mots à l’oreille. « Passe par derrière, je m’occupe d’elle. » Elle s’exécuta, sans que Kodey ne lui accorde la moindre importance. Cailean s’approcha alors d’elle, une moue sur le visage. « Allons en parler dehors tu veux ? » Derechef, Kodey plissa les yeux et recula d’un pas lorsque Cailean tenta de s’approcher d’elle. Elle le suivit tout de même dehors à contre cœur. Cailean remit la clé où il l’avait trouvé et entraîna Kodey le plus loin possible de la résidence. Il fit cependant signe à Silvio, qu’ils n’avaient pas besoin de l’attendre, puis il reporta son attention à Kodey. « Pourquoi est-ce que tu voles ces gens Cailean ? » Kodey paraissait sincèrement surprise de l’attitude de Cailean. Elle le connaissait bien, il agissait souvent comme un crétin mais n’avait jamais fait ce genre de chose, encore moins avec autant d’ampleur. Mais ce qu’elle avait l’air d’oublier, c’est que le Cailean qu’elle connaissait auparavant n’avait plus rien à voir avec ce qu’il était dorénavant. Elle avait l’air d’oublier qu’il n’était plus ce fils de milliardaire qu’il était autrefois. Ce garçon un tontiné goujat mais respectable et honnête. Pour avoir de l’argent, il avait dû faire des concessions, faire des choix et aller parfois à l’encontre de ses convictions. Il n’avait pas vraiment le choix. Personne ne souhaitait embaucher le fils du plus grand escroc de la ville et il détestait profondément ces sales gosses de riches qui avaient cette tendance à se croire supérieur et à rabaisser tous ceux qui n’avaient pas atteint la fortune nécessaire pour faire parti de leur cercle d’amis. Il détestait tout ce qu’il représentait autrefois. Il détestait la personne qu’il avait été et bien qu’il souhaitait retrouver sa fortune, il n’avait pas l’intention de redevenir celui qu’il était. Cailean, à ces pensées ne put s’empêcher de soupirer avant de faire face à la brune. « J’ai pas le choix Kodey … » Il marqua une pause, laissant planer quelques secondes de silence. « Je suis fauché, je n’ai plus rien. Mon père est en prison, ma mère s’est barrée, mes sœurs tentent de joindre les deux bouts comme elles peuvent mais c’est loin d’être suffisant. C’est à moi d’endosser ce rôle, à moi de les protéger... Je ne peux pas les laisser comme ça, sans rien faire. » Il baissa les yeux, presque honteux de lui avouer ces quelques mots. « Elles ne méritent pas de payer les erreurs de mon père. » Kodey le regardait sans savoir quoi dire. Elle était visiblement partagée. A ce moment là, sa revanche était bien loin de ses préoccupations. Elle cherchait simplement à comprendre et elle croyait enfin avoir compris. Elle ne le reconnaissait plus vraiment. Elle qui avait connu ce garçon si fier et si égoïste elle se retrouvait face à un Robin des bois des temps modernes prêt à tout pour le confort de ses soeurs. Elle resta silencieuse quelques instants, ne sachant que faire. « Écoute, je sais que tu ne comprends pas Kodey. Les vols, tout ça… Mais il faut que tu comprennes que je n’ai pas le choix. Personne ne veut embaucher le fils d’un escroc. Et puis, la famille de Dick fera marcher son assurance, ils se feront tout rembourser en un claquement de doigt. » Kodey paraissait surprise des arguments que lui avançaient le jeune homme, tant qu’elle se contenta de baisser les yeux. « C’est bon, je ne dirais rien. » lâcha-t-elle finalement avant de faire quelques pas en arrière et de rejoindre sa voiture sans un mot de plus. Surpris et intrigué, le garçon fronça les sourcils. « Attend Kodey, ne part pas comme ça ! » Il accéléra le pas, afin de revenir à sa hauteur et lui attrapa le bras, la forçant à se retourner vers lui, au beau milieu de la route. Elle le fixa, attendant qu’il s’exprime. « Merci. » Il afficha un léger sourire, en guise de remerciement. Kodey se terra à nouveau dans le silence, se contentant d’observer ce garçon qu’elle ne reconnaissait finalement plus. « Tu n’as plus rien à voir avec le garçon que tu étais autrefois. » Lâcha-t-elle sur un ton que Cailean avait bien du mal à comprendre. Il haussa les épaules, ne sachant pas vraiment quoi répondre. « Je suis désolé de te décevoir Kodey… Tu sais, je ne regrette absolument pas ce que j’ai pu faire dans ma vie, parce que je l’ai fait pour mes sœurs. » Après cette phrase, il plongea ses yeux dans ceux de Kodey et reprit la parole. « La seule chose que je regrette, c’est de t’avoir fait du mal. Il ne s’est pas passé un jour où je n’ai pas regretté d’avoir couché avec Sileas, pas un seul jour sans me demander si un jour tu me pardonnerais. Et puis, tu es revenu sans me reprocher quoi que ce soit… J’ai profité de ce moment car je savais qu’un jour ou l’autre tu t’en souviendrais et où tu partiras, parce que tu comprendras que tu mérites bien mieux que moi. » Il baissa les yeux, c’était bien trop dure pour lui d’être honnête à ce point avec Kodey. « Je t’aime Kodey. » N’ayant aucune réponse de la part de la brune, le garçon soupira, interprétant cette fois-ci son silence comme une déception de sa part. Il n’avait donc plus rien à faire ici. Il embrassa doucement la joue de Kodey qui se laissa faire et tourna les talons. Kodey, qui réfléchissait bien trop, finit par décider de laisser ses impulsions prendre le dessus, elle courut jusqu’à Cailean et lui attrapa le bras. Ce dernier se retourna, fronçant les sourcils, se demandant ce qu’elle pouvait lui vouloir mais il n’eut pas le temps de poser la question. Elle plaqua ses lèvres contre les siennes et débuta un long et tendre baiser. Sans qu’elle n’ait à s’expliquer de la cause de ce baiser, Cailean prolongea pendant un long moment, profitant des lèvres de la brune. Il finit même, pour la énième fois de la semaine dans le lit de la belle, seulement, cette fois-ci, leur relation avait une toute autre saveur. Une saveur qui pourrait bel et bien mettre un frein au plan pourtant bien ficelé de Kodey Meade.

Well I learned just a little too late, good god I must've been blind 'cause she got me for everything, everything, all right, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sur les coups de neuf heures, alors que le soleil s’était levé depuis peu, laissant ses rayons pénétrer dans la chambre de Kodey Meade, les yeux de Cailean s’ouvrirent, non sans mal. Alors qu’il émergeait doucement, il attrapa son téléphone portable et y découvrit l’heure. Il soupira. Il avait rendez-vous avec Silvio dans très peu de temps, qui avait apparemment besoin de leur parler au sujet de leur prochain plan pour se faire de l’argent. Silvio avait cette insupportable manie d’organiser ces réunions au sommet à des heures impromptues. Le garçon, pas réellement prêt à sortir du lit s’étira durant de longues minutes, essayant de retrouver le sommeil. Il n’aurait qu’à inventer une excuse idiote, comme il l’avait souvent fait. Mais son téléphone le rappela à l’ordre. Sydney venait de lui envoyer un message. Lève toi fainéant ! Silvio nous attend dans dix minutes. Il laissa échapper un long soupire. C’est fou ce qu’elle le connaissait bien. Le garçon finit par se résigner. Il se tourna à droite du lit, faisant face à celle avec qui il le partageait depuis quelque temps déjà. Kodey dormait à point fermé. Il esquissa un léger sourire avant de déposer un tendre baiser sur le front de la demoiselle. Puis il sauta du lit et récupéra ses affaires, éparpillées un peu partout dans l’appartement. Il avait prit l’habitude de venir souvent ici, y passant bientôt plus de temps qu’à son propre logement, sordide soit-il. Il enfila ses chaussures et alors qu’il s’apprêtait à décamper la voix de Kodey l’arrêta le faisant presque sursauter. « Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tu partes si tôt. » Elle venait de se réveiller et arborait une petite moue boudeuse, dont seule elle avait le secret. Devant cette expression, Cailean ne put s’empêcher de sourire, visiblement attendrit. Il rebroussa chemin et se dirigea vers Kodey. Il grimpa à nouveau sur le lit pour aller déposer ses lèvres sur les siennes. « J’ai des choses à faire, on se voit ce soir ! » Bien qu’ils n’avaient jamais reparlé de cette fameuse soirée où Kodey les avait surpris, lui et Sydney, cambriolant une maison, elle savait très bien que ce qu’il avait à faire n’avait rien de légale. Il glissa une des mèches de cheveux de la jeune femme derrière son oreille avant de l’embrasser furtivement et reprendre le chemin de la sortie. Avant de s’éclipser définitivement, il s’adressa une dernière fois à Kodey. « Je t’aime. » La jeune femme sourit, se mordillant la lèvre inférieure mais Cailean ne lui laissa pas le temps de répondre, il avait déjà refermé la porte et se dirigeait à la hâte chez Silvio. Lorsqu’il arriva enfin, avec un peu de retard, il retrouva ses deux amis, qui avaient l’air au milieu d’une grande négociation. « On revend tout et on partage l’argent, comme d’habitude ! » s’écriait Silvio. « Mais il y a vraiment des bijoux magnifiques ici ! » Ils étaient en pleine conversation sur le butin qu’ils avaient eut dans un énième cambriolage. Lorsque Cailean entra, les regards des deux jeunes se tournèrent vers lui, comme s’il devait donner un quelconque consentement. « Prend ce que tu veux, on vendra le reste ! » finit-il par dire à Sydney, pour que celle-ci ait enfin ce qu’elle veut. Un large sourire s’afficha sur ses lèvres tandis que le garçon prenait place autour de la table basse, découvrant les bijoux volés. L’un d’entre eux attira immédiatement son attention. C’était un collier, muni d’une pierre ancienne. Il était magnifique. Il l’attrapa et le scruta quelques instants. « Est-ce que je peux le garder ? » Silvio et Sydney se regardèrent, haussant les épaules. « Bien sûr. » Un léger sourire aux lèvres, le garçon fourra le collier dans l’une de ses poches avant de reprendre la conversation avec ses deux compères. La négociation dura presque une heure. S’en suivit le nouveau plan de Silvio, et sur les coups de dix-huit heures, les jeunes adultes finirent par reprendre chacun le chemin de leur logement respectif. Cailean passa donc au mobil-home, chose qu’il n’avait pas faite depuis un certain temps. Cependant ce dernier était vide. Tant pis. Il déposa un peu d’argent sur la table, à l’intention de Tulisa et Ismery et alla prendre rapidement une douche. Puis sur les coups de vingt-heures, il rejoignit Kodey, comme prévu. Il se permit d’entrer sans frapper à la porte, ils avaient dépassé ce stade depuis un certain temps maintenant. « C’est moi ! » s’écria-t-il tout de même, histoire de signaler sa présence. Aucune réponse. Le garçon fronça les sourcils et pénétra donc un peu plus dans l’appartement. Il y découvrit une Kodey, faisant les cent pas dans le salon, les bras croisés. Il s’arrêta devant cette scène sachant pertinemment que cela ne présageait rien de bon. « Il y a quelque chose qui ne va pas ? » Il jeta des regards furtifs à droite, puis à gauche, à la recherche d’une quelconque raison pour pourrait expliquer l’agacement de la brune. Celle-ci s’arrêta lorsqu’elle remarqua enfin Cailean. Elle paraissait complètement ailleurs. « Non ça va. » répondit-elle sèchement avant de s’avancer vers Cailean et de l’embrasser à la hâte sans la moindre démonstration d’affection. Le garçon parut après ce baiser, encore plus intrigué par son comportement. Elle paraissait préoccupée par quelque chose mais n’avait à l’évidence aucune intention de lui en parler. Le garçon n’émit donc pas de résistance et passa à un autre sujet. « J’ai quelque chose pour toi ! » Il glissa sa main dans sa poche alors que Kodey l’interrogeait du regard. « Ferme les yeux ! ». La jeune femme, qui n’était pas le moins du monde d’humeur à ce genre de chose finit tout de même par fermer les yeux, après avoir bruyamment soupiré. Cailean ne releva pas ce manque cruel d’implication et passa derrière elle, afin de lui déposer autour de son cou, le collier qu’il avait eu quelques heures plus tôt. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la jeune femme attrapa le pendentif qu’elle glissa entre ses doigts avant de se rendre devant le miroir. Lorsqu’elle y découvrit le cadeau du garçon, elle fut sans voix. Comme s’il lui avait littéralement coupé le souffle. « Je … Je ne sais pas quoi … waa. » Elle avait bien dû mal à s’exprimer. Elle était à nouveau tiraillée entre deux sentiments que Cailean ne comprenait pas. Elle avait l’air à la fois heureuse et déçue. « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’aimes pas c’est ça ? » S’empressa de demander Cailean au reflet de Kodey dans le miroir. Kodey, laissa finalement pendant quelques secondes un sentiment prendre le dessus sur l’autre. Elle se retourna, afin de faire face à son interlocuteur. « Si, il est magnifique Cailean ! » Elle passa ses bras autour de son cou et l’embrassa tendrement. Puis, la jeune femme éloigna légèrement son visage de celui de Cailean, plongeant son regard dans le sien. Le garçon ne put s’empêcher de sourire. « Je t’aime tellement Kodey. » Elle était la seule femme à qui il l’avait dit. La seule qui avait réussit à faire de lui un homme amoureux et comblé. Mais ceci n’allait hélas pas durer. Sans répondre, Kodey plaqua ses lèvres sur celles de Cailean. Ce qui eut le mérite de le vexer quelque peu, s’attendant surement à une répondre de sa part. Il la repoussa alors doucement, afin d’avoir une parfaite vue sur son expression. Elle avait les yeux humides, comme si elle s’apprêtait à pleurer. « Mais qu’est-ce qu’il se passe à la fin ? » Cette fois-ci, il perdait patience, ne supportant pas de ne pas comprendre la situation. Kodey enleva immédiatement ses bras qui longeaient le cou du jeune homme et lui tourna le dos. C’était le moment ou jamais. Elle inspira, histoire de se donner du courage et finit par lâcher cette bombe à retardement. « Je ne t’aime pas Cailean. » Bien qu’il avait compris les mots de la jeune femme, le garçon, qui n’émit dans un premier temps aucune émotion demanda répétition. Kodey tourna les talons et lui fit enfin face. « Je ne t’aime pas Cailean ! » répéta-t-elle en le regardant dans les yeux, les larmes coulant le long de ses joues rougies. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? » Il ne voulait pas y croire. Ce n’était pas possible. « JE NE T’AIME PAS ! Je faisais semblant tout ce temps pour que, quand tu serais aussi attaché à moi que je l’étais à toi, je puisse te faire souffrir autant que tu m’as fait souffrir ! » Son expression avait changé, bien que les larmes continuaient de couler le long de ses joues, elle avait l’air dorénavant très en colère. Cailean, quant à lui ne comprenait absolument pas ce qu’il lui prenait à ce moment précis. Il ne dit aucun mot pendant un long moment. Il la dévisageait, comme s’il s’attendait à chaque seconde qu’elle lui annonce une quelconque supercherie. « Non … C’est pas possible ! » lâcha-t-il à demi mots comme s’il s’adressait à lui-même. Il n’arrivait plus à la regarder. « Bien sûr que c’est possible Cailean ! Tu croyais vraiment que j’allais te laisser reprendre la place que tu avais dans mon cœur alors que tu venais de le briser en mille morceaux ? » Il ne répondit pas, le regard constamment orienté vers le sol. « Tout ce temps, tous ces moments passés avec toi, je faisais semblant ! Semblant d’éprouver quelque chose pour toi ! A chaque fois que tu posais la main sur moi, à chacun de tes baisers, à chacune de tes paroles je te revoyais avec cette trainée de Sileas ! » Il avait l’impression que tout s’écroulait autour de lui alors que Kodey continuait, sans s’arrêter d’enfoncer le couteau dans une plaie pourtant déjà bien profonde. « A chaque fois que tu me disais Je t’aime j’avais envie de te dire ô combien je te déteste ! Ô combien j’avais envie que tu souffres pour ce que tu m’as fait ! » Les larmes, bien que la colère de Kodey grandissait, continuait de couler. « Tu m’as brisé Cailean ! J’ai mis des mois à me remettre de ce que tu m’as fait ! JE T’AIMAIS ! » Son ton montait alors que Cailean n’arrivait toujours pas à dire le moindre mot. « Mais j’ai réussi à reprendre le dessus, me nourrissant de la haine que je ressentais pour toi ! » Kodey s’approcha encore un peu plus du visage de Cailean et lui lâcha ses derniers mots qui eurent le mérite d’achever le garçon. « Et je me suis juré de te faire souffrir, afin que tu te sentes aussi minable que je l’ai été ! » Cailean n’avait jamais pleuré, et cela même lorsque tout allait mal pour lui, il s’était toujours contenu mais là, pour la première fois de sa courte vie, il sentait les larmes monter. C’était bien trop dur. Il ferma les yeux, se mordant la lèvre inférieure, afin de s’empêcher de craquer. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il décida qu’il en avait assez enduré pour aujourd’hui. Il plongea son regard dans celui de Kodey et lui adressa une dernière fois la parole : « C’est bien Kodey, tu peux être fière de toi, tu as réussie, bravo. » Puis il tourna les talons et sortit de l’appartement de la belle, non sans la moindre peine. La seule chose qu’il trouva utile de faire pour soulager sa peine et sa colère fut de donner un coup de pied dans une poubelle vide qui vacilla et tomba à la renverse. Alors qu’il entendait les vociférations du propriétaire de ladite poubelle, Cailean préféra marcher et s’éloigner le plus possible de Kodey. Il marcha pendant un très long moment, sans réellement savoir où il allait. Il avait juste un besoin incontrôlable d’air, de respirer. Il essayait de se sortir de la tête ce qu’il venait de se passer, mais la conversation défilait sans jamais s’arrêter dans sa tête. Il détestait Kodey Meade mais il se détestait encore plus d’avoir pu croire un seul instant qu’elle lui pardonnerait et oublierait ce qu’il lui avait fait auparavant. Il se sentait stupide et minable, comme l’avait prévu la jeune femme dans son plan diabolique. Il n’avait toujours pas compris pourquoi elle semblait si incertaine de ses propres mots, pourquoi ses larmes continuaient inlassablement de couler le long de ses joues. Il l’ignorait, mais pour l’heure, c’était le cadet de ses soucis. Il ne voulait plus entendre parler d’elle et surtout ne plus entendre parler de l’amour qu’il ressentait pour elle. Il ne voulait plus rien ressentir. Au bout de longue minutes de marche, Cailean s’arrêta et soupira avant de reprendre son habituelle manie : fumer cigarette sur cigarette. A ce moment précis il n’avait envie que d’une chose, retrouver sa meilleure amie. Mais elle non plus n’était plus là. Il se sentait affreusement seul. Près d’une heure plus tard, il se décida à rentrer chez lui, dans la pénombre. En rentrant dans le mobil-home il y découvrit Tulisa et Sydney, discutant sagement autour d’un café. Décidemment, cette journée était bien trop étrange pour Cailean qui n’avait jamais vu sa sœur parler plus d’une dizaine de minutes avec Sydney et surtout sans qu’il ne soit présent. Les deux filles levèrent les yeux vers lui et parurent soulagées de le voir. Tant que Tulisa se précipita même vers lui et lui sauta dans les bras. Cailean fronça les sourcils, ne comprenant pas bien ce qu’il se passait. « J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose ! Tu n’étais pas avec Sydney et Silvio et j’ai appelé Kodey qui m’a dit que ça faisait plusieurs heures que tu étais parti. » Le fait d’entendre le nom de Kodey le fit grimacer. Tulisa se déroba de l’étreinte du garçon et l’observa, dans l’attente d’une quelconque explication. « J’avais besoin d’être seul. » Sydney qui était jusque là restée en retrait fronça les sourcils et croisa le regard du jeune homme. Elle comprit de suite que quelque chose n’allait pas. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Sydney se leva et se dirigea à son tour vers Cailean. Il sentait les regards des deux jeunes femmes sur lui, attendant impatiemment qu’il développe la cause de son malheur. Cailean soupira, même s’il n’avait pas la moindre envie de s’étendre sur le sujet, elles étaient les personnes les plus importantes dans sa vie et elles allaient surement s’en rendre compte bien assez tôt. « Elle m’a quitté. » Les deux jeunes femmes parurent choquées, tant qu’elles furent incapables de sortir le moindre mot durant quelques secondes. S’en suivit une longue et instance conversation sur le sujet. Tulisa paraissait vouloir mettre en œuvre le meurtre de Kodey alors que Sydney tentait tant bien que mal de relativiser. Les trois jeunes finirent par abandonner ce sujet douloureux et par parler de tout et de rien. Chacun retrouvèrent donc leur joie de vivre habituelle. Ceci jusqu’au moment où quelqu’un vint frapper à la porte. Tulisa se porta volontaire pour aller ouvrir. Pendant ce temps, Sydney et Cailean continuaient leur conversation. A peine une seconde après que Tulisa ait ouvert la porte, Cailean entendit la porte se refermer violement, faisant presque trembler les murs du mobil-home. Tulisa rebroussa chemin avec une telle colère que les deux amis en restèrent sans voix. Ils l’interrogèrent du regard mais Tulisa s’en alla directement dans sa chambre sans un mot de plus. « Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? » questionna Sydney à l’adresse de Cailean qui haussa les épaules. D’un même mouvement, ils se levèrent et se dirigèrent vers la porte. Cailean la poussa et y découvrit une personne qu’il n’avait plus vue depuis bien longtemps. Sileas. Elle était de dos, s’apprêtant surement à partir, au vu de l’accueil ô combien chaleureux que venait de lui offrir Tulisa, mais Cailean aurait pu la reconnaître entre mille. Lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir à nouveau, la jeune femme fit volte face afin de montrer un visage fatigué et des yeux rouges, mais avec, tout de même, un ravissant sourire. Sourire que Cailean connaissait bien. Ce dernier n’eut pas la moindre réaction, ne sachant pas vraiment comme il devait se comporter face au retour, plus d’un an plus tard de Sileas. « Cailean » se contenta-t-elle de dire, le sourire grandissant. Elle s’avança alors vers lui, afin de le prendre dans ses bras, comme elle le faisait toujours, mais sans réellement contrôler ce qu’il faisait, le garçon eut un geste de recul. Il fit un pas en arrière, afin de lui faire comprendre que plus d’un an sans la moindre nouvelle ne méritait pas le moins du monde un tel geste de tendresse. Ceci eut le mérite de faire tomber immédiatement le sourire de Sileas. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Cette journée n’était définitivement pas la sienne, à croire que le sort lui jouait des tours. Sydney, qui ne connaissait pas le moins du monde Sileas posa sa main sur l’épaule du garçon afin de s’y appuyer pour se donner de la hauteur et atteindre son oreille. Elle lui chuchota alors quelques mots : « Qui est-ce ? » Cailean ne lui répondit pas, bien trop choqué de ce qu’il se passait devant lui. Sileas, observant la scène eut l’envie d’une explication quant à la présence de cette fille, mais elle se résigna sachant pertinemment qu’elle ne pouvait se le permettre. Elle se contenta alors de répondre à la question du garçon : « J’avais besoin de te voir. Tu me manques. » A ses quelques mots, elle baissa la tête, comme si elle s’en voulait de tout ce qu’il s’était passé auparavant. Sydney, qui sentit qu’elle était de trop attrapa son sac, embrassa la joue de son ami et s’éclipsa après une excuse plus ou moins réelle. Sileas et Cailean se retrouvèrent donc seuls. Au vu de la réaction de Tulisa, le jeune homme jugea plus judicieux de sortir du mobil-home et de refermer la porte derrière lui. Il s’avança un peu vers Sileas et l’inspecta du regard. « Où est-ce que tu étais tout ce temps ? » demanda-t-il immédiatement. Puis il posa délicatement l’une de ses mains sur le côté droit du visage de la brune, lui caressa doucement la joue à l’aide de son pouce. « Est-ce que ça va ? Tu as l’air fatigué… Tu as pleuré ? » Cailean connaissait Sileas par cœur. Et même s’il lui en voulait d’être parti sans la moindre explication, du jour au lendemain les abandonnant au pire des moments, il ne pouvait se résoudre à lui faire la guerre. Il avait simplement besoin d’une explication. Mais aux quelques questions du jeune homme, la jeune femme s’effondra. Les larmes virent à torrent et coulèrent le long de ses joues rosies. Elle avait besoin de relâcher toute la pression qu’elle contenait depuis son départ d’Aberdeen. Devant ce spectacle, s’en fut trop pour Cailean qui attrapa la nuque de la jeune femme et l’attira contre lui, afin de la prendre dans ses bras. Il lui caressa doucement les cheveux, tentant tant bien que mal de la réconforter. « Dis moi ce qu’il se passe Sil. » lui demanda-t-il doucement alors que la jeune femme se dégagea doucement de son étreinte. Elle attrapa sa main et l’attira vers les marches du mobil-home où ils s’assirent afin de discuter. « J’étais avec ce gars et … » Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Cailean la coupa. « Quel gars ? » Les sourcils froncés il l’interrogea du regard. « Ca n’a pas d’importance. » répondit la brune alors qu’elle continuait son récit. Elle lui conta toute l’histoire. Son histoire avec Deagan dont elle omit volontairement le nom, son comportement avec elle, le chantage, cette violence et cette peur constante. « J’ai attendu qu’il quitte l’appartement et je suis partie. Je n’en pouvais plus, ça devenait invivable … » Il acquiesça tout en serrant un peu plus la main de la brune qu’il tenait fermement depuis le début de son récit. « Je ne savais pas où aller, et je sais que tu m’en veux Cailean, Tulisa aussi mais j’avais besoin de vous … » A nouveau, il lui coupa la parole. « C’est bon » lui dit-il d’un ton rassurant en la prenant à nouveau dans ses bras. « Reste là autant que tu veux, Tulisa finira par passer à autre chose. » Il tentait de la rassurer du mieux qu’il le pouvait. Même s’il lui en voulait de l’avoir en quelque sorte abandonné, il ne pouvait se résoudre à ressentir une quelconque rancœur envers elle. Elle était bien trop importante pour lui. Sileas sourit. Même si elle vivait une situation difficile, elle savait qu’elle pouvait compter sur Cailean, qu’il serait toujours là pour elle. Il l’avait toujours été et le serait toujours. « Il fait froid, rentrons. » Les deux jeunes adultes rentrèrent donc dans le mobil-home et Cailean proposa à Sileas de prendre le lit d’Ismery qui n’était pas là ce soir là, comme tous les autres soirs d’ailleurs. Sileas acquiesça alors que Cailean avait entreprit, à la demande de la brune, le récit de sa propre vie, tout en allant lui chercher une couverture. Lorsqu’il lui emmena, Sileas s’y engouffra aussitôt après avoir enlevé ses vêtements trempés. Elle emprunta un vieux tee-shirt à Cailean qu’elle enfila en guise de pyjama. Cailean s’avança alors vers elle et déposa ses lèvres sur le front de la demoiselle. « Bonne nuit Sil. » Elle sourit, visiblement heureuse de retrouver celui qui comptait surement le plus à ses yeux. Cailean, qui s’apprêtait à rejoindre la chambre qu’il partageait avec Tulisa en fut cependant empêché. En effet, Sileas venait d’agripper sa main. « Reste. » Un léger sourire s’afficha sur les lèvres du jeune homme qui n’émit pas d’objection. Il enfila un vieux jogging et alla rejoindre Sileas dans le microscopique lit pour une personne d’Ismery. Sileas se blottit confortablement dans les bras de Cailean et posa sa tête sur son torse nu. Ils discutèrent de chose et d’autre jusqu’au petit matin, comme autrefois et finirent pas s’endormirent l’un dans les bras de l’autre.


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